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"Guerre des clans", "peur de représailles": Pierre-Yves Jeholet incendie Carlo Di Antonio et sa gestion du scandale de l'OWD (vidéos)

"Guerre des clans", "peur de représailles": Pierre-Yves Jeholet incendie Carlo Di Antonio et sa gestion du scandale de l'OWD (vidéos)
 
 

Pierre-Yves Jeholet, chef de groupe MR au parlement wallon, s'est lâché sur les ondes de Bel RTL. Interrogé par Martin Buxant sur les malversations à l'office wallon des déchets, où un comptable a volé deux millions d'euros, il a accusé le ministre wallon de l'Environnement, Carlo Di Antonio, de n'avoir rien fait alors qu'il "était au courant". Comparant les mesures du ministre de l'Environnement de "vent", Pierre-Yves Jeholet, a affirmé que les fonctionnaires honnêtes n'osaient pas parler par peur de "représailles".

Interrogé sur le scandale des malversations du comptable de l'office wallon des déchets, Pierre-Yves Jeholet, chef de groupe MR au parlement wallon, a accusé le ministre wallon de l'Environnement, Carlo Di Antonio, d'avoir été au courant des dysfonctionnements. "Oui, [il l'était], a-t-il franchement répondu sur Bel RTL, qualifiant par la même occasion de "vent" les mesures prises par le ministre pour rétablir la situation.

Martin Buxant: Le ministre wallon de l'Environnement, Carlo Di Antonio, sera auditionné ce mardi au parlement wallon. Etait-il au courant des dysfonctionnements à l'office wallon des déchets (l'OWD est au coeur de la tourmente depuis la découverte des malversations de son comptable, ndlr) ?

Pierre-Yves Jeholet : Oui. Parce que c'est un peu facile, après le comptable qui a fraudé deux millions d'agrent public pendant de nombreuses années. "Pas vu, pas pris": c'est évidemment inacceptable. Lui, il veut éteindre un incendie avec un verre d'eau, en quelque sorte.

M. B. : Di Antonio propose de dissoudre l'OWD et de l'intégrer dans l'administration.

P-Y. J. : Ce n'est pas une solution. Le problème est bien plus global par rapport à l'administration wallonne. Et puis, il y a manifestement de très gros problèmes dans le secteur des déchets en Wallonie. Ici, la mesure de monsieur Di Antonio, c'est une mesure marginale qu'il prend alors qu'on sait qu'il y a de graves problèmes de dysfonctionnements. Ce qu'on attend de lui, c'est qu'il ait pris des mesures auparavant. Il était au courant depuis longtemps de la situation.

M. B. : Il a trop tardé?

P-Y. J. : Evidemment qu'il a trop tardé. Voilà plusieurs années qu'il est courant de la situation. C'est une guerre de police, une guerre de clans!

M. B. : Une guerre de clans?

P-Y. J. : Mais bien sûr. Vous savez, dans le secteur des déchets, il y a une volonté de santé publique. C'est une volonté politique. La santé des riverains est très importante mais il y a aussi l'aspect économique. Il y a beaucoup d'emplois à la clé et beaucoup d'entreprises concernées. Et à un moment donné, il ne peut pas y voir de petits arrangements entre fonctionnaires.

M. B. : Il y a eu ça?

P-Y. J. : Toute une série de dossiers démontrent aujourd'hui des dysfonctionnements, voire plus. La commission et les auditions aujourd'hui doivent faire en sorte qu'on ait la vérité. Je veux aller au bout des choses. Probablement qu'on devra entendre d'autres acteurs du dossier, quand on voit, tous les jours, l'actualité concernant les déchets.

M. B. : La solution préconisée par le ministre Di Antonio, c'est-à-dire intégrer l'OWD dans l'administration. Ça va raccourcir les procédures de contrôle et d'audit, dit-il. Donc, c'est une plus-value ça?

P-Y. J. : Ce n'est pas une plus-value, c'est du vent. C'est du vent. Cela ne va servir à rien. Quand vous parlez d'opération mains propres, il y a beaucoup de fonctionnaires qui veulent parler, mais qui ont peur.

M. B. : Peur de quoi?

P-Y. J. : Mais peur des représailles! Vous savez, il y en a eu.


 

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