En ce moment
 
 

Qu'est-ce qui a provoqué les fortes pluies et les inondations en Wallonie ? L'IRM dévoile son analyse

Qu'est-ce qui a provoqué les fortes pluies et les inondations en Wallonie ? L'IRM dévoile son analyse
 
 

Les fortes pluies et les inondations qui ont touché une grande partie de la Wallonie les mercredi 14 et jeudi 15 juillet ont été provoquées par une dépression restée quasi stationnaire sur l'Allemagne, d'après une analyse de l'IRM publiée ce dimanche.

"Une zone d'air humide et instable s'est enroulée autour de ce centre dépressionnaire et était alimentée par des remontées d'air chaud sur le centre et l'est de l'Europe (où se développaient d'ailleurs des foyers orageux)", explique l'Institut Royal Météorologique. Cette structure a ensuite atteint la moitié est de notre pays via l'Allemagne et les Pays-Bas, sous forme d'une "occlusion", c'est-à-dire une bande d'air doux/humide prise en étau entre de l'air plus frais/sec.

Une dynamique d'altitude

Outre son contenu en air humide et - à l'origine - assez chaud, cette perturbation a aussi été rendue active par une dynamique d'altitude (creux multiples) favorisant les ascendances. "De plus, étant parallèle au flux de nord-est, la bande pluvieuse a circulé sur notre territoire dans le sens de la longueur (déplacement dit "longitudinal"), affectant ainsi durablement les mêmes régions", poursuit l'IRM, sachant que le relief de l'Ardenne et des Hautes-Fagnes a certainement constitué un facteur d'intensification supplémentaire.

Un "blocking" 

La dépression et l'occlusion active circulant autour de celle-ci étaient pratiquement figées; un tel contexte est plus connu sous le nom de "blocking". "Dans ce cas-ci, il s'agit d'un blocking dépressionnaire avec des pluies soutenues sur les mêmes régions pendant de nombreuses heures (voire plus d'un jour) conduisant à des cumuls de précipitations extrêmes", conclut l'IRM. Lorsque le blocking est de type anticyclonique, il peut, à cette saison, au contraire conduire à des périodes de sécheresse ou à des vagues de chaleur.


 

Vos commentaires