Cet été n'a pas été très orageux. Les vents chauds qui viennent du Sud ont même diminué les impacts de foudre : 5000 en juin-juillet, contre 10.000 en temps normal. Plusieurs facteurs expliquent cette diminution.
Un ciel menacant, déchiré par des éclairs. Le tonnerre qui gronde. Voilà un spectacle auquel la Belgique n’a pas beaucoup eu droit cet été. A l’Institut royal météorologique, les spécialistes ont fait les mêmes constatations, notamment via le faible nombre d’impacts de foudre sur cette période. "Il faut savoir qu’en moyenne, on observe en Belgique 20 à 30 000 coups de foudre par an, explique Laurent Delobbe, responsable du service de détection à l’IRM. Ce sont surtout les mois de juin-juillet qui en génèrent le plus avec en moyenne 10 000 coups de foudre. Cette année, sur ces deux moins, on en a observé 5000".
Le nombre de jours d’orage en baisse aussi
Plus globalement, en terme de nombre de jours d’orages aussi, le constat ne fait aucun doute : la tendance est aussi à la baisse par rapport aux autres années. "Nous avons, pour les mois de juin et juillet cumulés, 19 jours d’orage au lieu de 26. Cela constitue un déficit de 25% par rapport à la normale" précise Fabian Debal, directeur du bureau du temps de l’IRM.
Jamais de réunion de toutes les conditions
Mais comment expliquer ce phénomène alors que les mois de juin et juillet ont été généralement chauds et ensoleillés ? En fait, tous les ingrédients nécessaires à la formation des orages n’ont pas été réunis. "Cette année, dans plusieurs cas de figure, soit nous n’avions pas la chaleur et l’humidité en même temps. Où alors, si ces conditions étaient réunies, nous avions une situation anticyclonique qui joue alors le rôle d’un couvercle" conclut Fabian Debal, directeur du bureau du temps de l’IRM.
Les prévisionnistes préfèrent rester prudents avant de parler de situation exceptionnelle. La situation au mois d’août pourrait changer la donne.
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