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Passé colonial: la princesse Esmeralda veut déboulonner les symboles coloniaux

  • La princesse Esmeralda au sujet du passé colonial: "Il faut faire beaucoup plus"

  • La princesse Esmeralda veut déboulonner les symboles coloniaux

 
 
 

La princesse Esmeralda persiste et signe: les statues de son aïeul Leopold II doivent être retirées de l'espace public. Ces symboles de la domination coloniale sont "heurtants" pour les communautés qui subissent le racisme, estime-t-elle.

La fille cadette de Leopold III s'était déjà exprimée de la sorte en janvier dans un article publié par Brussels Times, journal s'adressant aux expatriés qui résident dans la capitale belge. Elle visait les monuments commémorant les acteurs de la colonisation. "Nous devrions retirer ces statues. Elles glorifient les hommes -et oui, c'était tous des hommes- qui étaient les suprémacistes blancs et ont apporté la mort et la souffrance aux personnes originaires de si nombreux pays en Afrique, Asie et dans les Amériques", déclarait-elle alors.

Interrogée dimanche sur le plateau de l'"Invité" (RTL-TVI), Esmeralda de Belgique a maintenu ses propos. "Ces statues n'ont pas leur place au milieu de l'espace public", a-t-elle dit. "Elles peuvent être dans des musées avec des explications". A ses yeux, la démarche à entreprendre doit être plus large. "Il faut de l'éducation, de la transparence, la restitution de beaucoup d'objets d'art volés, des réparations, des excuses aussi, c'est très important", a-t-elle ajouté, en remarquant au passage, les "regrets" exprimés par le roi Philippe l'an dernier.

"C'est notre histoire, mais il faut plus de transparence, faire plus dans l'éducation pour que l'on sorte de cette nostalgie qui a colorié de rose notre période coloniale", a-t-elle encore dit. A l'époque, les propos n'avaient pas plu à tout le monde. Dans le monde politique, le président du MR, Georges-Louis Bouchez, s'était dit "inquiet" pour la princesse, jugeant qu'elle pouvait aussi renoncer à son titre si, à l'entendre, elle n'assumait pas toutes les conséquences liées à son statut.

"C'est gentil qu'il s'inquiète pour moi. J'aurais pu être inquiète pour lui aussi car je crois que, dans l'outrance, il s'y connait", a-t-elle répondu. Ces propos s'inscrivent dans un débat plus large qui s'est notamment traduit à Bruxelles par les recommandations d'un groupe de travail préconisant le retrait de la statue équestre de Leopold II installée sur la place du Trône à Bruxelles. La suggestion a suscité la polémique. Parmi les détracteurs, le MR a dénoncé une initiative s'apparentant à du "vandalisme déguisé".


 

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