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Voici ce que risquent les 8 suspects des émeutes de Bruxelles

 
 

De 2 à 3 ans de prison en plus de dommages et intérêts se chiffrant en dizaines de milliers d'euros, voilà ce que risquent les 8 prévenus qui étaient au tribunal correctionnel de Bruxelles ce vendredi. Ils ont été jugés ensemble, ce qui ne plait pas à tous les avocats.

Le tribunal correctionnel de Bruxelles rendra son jugement le 20 avril prochain concernant les dossiers de 8 personnes poursuivies pour leur implication présumée dans les émeutes survenues à la Bourse, le 11 novembre, dans la foulée de la qualification du Maroc pour la Coupe du Monde de football. Leur dossier a été réexaminé conjointement ce vendredi.

Ce regroupement des différents dossiers ravit les avocats des parties civiles, comme Me Fanny Vansiliette, avocate de 2 policiers blessés le 11 novembre qui s'exprimait dans le RTLinfo 13h au micro de Nathanaël Pauly. "L'effet de groupe et le fait qu'il y a une circonstance aggravante d'avoir commis cette rébellion en bande fonde à mon sens la solidarité. Du côté des parties civiles, ça nous facilite la tâche puisqu'on ne se constitue partie civile qu'une seule fois à l'encontre de tous et donc il y a une responsabilité collective."

Le parquet a confirmé ses réquisitions de peines de 24 à 36 mois de prison à l'encontre des prévenus, qui sont à peine majeurs et principalement poursuivis pour dégradations, rébellion armée en bande, vol ou encore coups à l'encontre de policiers. Certains ont reconnu une partie des faits qui leur sont reprochés et ont dès lors plaidé une peine de travail.

Parmi eux se trouve également le rappeur Jilani D., du collectif Benlabel, contre lequel deux ans de prison sont requis pour son rôle présumé d'instigateur en raison d'un message sur Facebook. Il a réclamé avec force son acquittement, disant "ne pas comprendre ce qu'il faisait là". "C'est incompréhensible, on me met dans le même sac alors que mon message ne comportait aucune intention  et que je n'étais pas sur place. C'était purement footballistique", a-t-il précisé à l'issue de l'audience.

Son avocat ne voit donc pas le regroupement des charges d'un bon œil. "Il appartient aux parties civiles de prouver, outre leur dommage qui est réel, le lien causal qui unit une prévention reprochée au pénal à un prévenu et le dommage. On a le sentiment ici que pas mal de monde s'est constitué contre tout le monde de façon un peu indistincte, indifférenciée, alors qu'il faut rigoureusement prouver le lien entre un fait précis et un dommage précis", a expliqué Me Cavit Yurt à RTLinfo.

La zone de police de Bruxelles-Capitale/Ixelles, l'Etat belge, la Ville de Bruxelles, la Stib ou encore des ASBL représentant les commerçants de quartiers du centre-ville figurent parmi les parties civiles. Des dédommagements se chiffrant en dizaines de milliers d'euros ont été réclamés.

Les jugements, qui était initialement attendus en février, seront connus le 20 avril, tout comme ceux concernant deux individus impliqués dans les émeutes du quartier Louise, le 25 novembre. 


 

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