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Un Liégeois accuse ses banquiers de l'avoir ruiné: il leur envoie des colis piégés avec des engins explosifs

Un Liégeois accuse ses banquiers de l'avoir ruiné: il leur envoie des colis piégés avec des engins explosifs
 
 

Le parquet a requis vendredi devant le tribunal correctionnel de Liège une peine de 12 ans de prison contre un Liégeois de 77 ans poursuivi pour une triple tentative d'assassinat. Pour se venger de deux banquiers-assureurs après un mauvais placement, il leur avait envoyé des colis piégés.

Le prévenu avait été frappé par la crise économique du début des années 2000. Il avait réalisé un placement d'argent qui s'était avéré infructueux. L'homme en avait conservé une rancœur très importante à l'égard de son banquier mais aussi à l'égard d'un responsable de placement de ce type de produit.Les banquiers-assureurs avaient été harcelés durant plusieurs années par cet homme.

En juillet, deux colis piégés leur avaient été envoyés et avaient explosé à leur ouverture. Trois personnes (les deux banquiers et une épouse) avaient été atteintes lors de l'ouverture des colis à Dalhem et Awans.


Des colis pour tuer selon un expert

Les colis contenaient des engins explosifs sophistiqués. Ils étaient munis d'une culasse, de canons et d'un double mécanisme de mise à feu de 6 cartouches de calibre 22 millimètres. Un expert en balistique avait confirmé que ce piège était destiné à tuer. Il avait occasionné des blessures importantes aux victimes atteintes aux mains et aux poumons.


"Pour qu'ils se souviennent à vie qu'ils m'ont volé mes économies"

Le prévenu, toujours persuadé qu'il est la victime des banquiers, a affirmé que son dispositif était uniquement destiné à blesser. "Je voulais laisser des cicatrices sur leurs mains afin qu'ils se souviennent à vie qu'ils m'ont volé mes économies", a-t-il affirmé au tribunal.

Le parquet a souligné que le prévenu était animé par la vengeance et a requis une peine de 12 ans de prison. La défense, représentée par Me Nève, a contesté l'intention homicide et a plaidé le fait que son client avait perdu son libre-arbitre en raison de son obsession envers les banquiers dont il se prétend victime. Le jugement sera prononcé le 4 novembre.


 

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