Le tribunal correctionnel de Tournai a condamné jeudi les bourreaux de Brayan, un enfant torturé à Mouscron, à 12 ans de prison pour la mère et 11 ans de prison pour le beau-père, lequel était en aveux d'avoir porté des coups à l'enfant, âgé de deux ans et demi quand les faits ont été dénoncés en juillet 2013.
La grand-mère de l'enfant et deux hommes proches du couple ont écopé d'un an, de dix mois et de douze mois de prison avec sursis pour non-assistance à personne en danger.
Le 18 juillet 2013, Gaëlle Verhamme s'était présentée avec son fils Brayan (deux ans) aux urgences à Mouscron. Le corps du bambin était couvert de traces de coups et de brûlures. Immédiatement, l'enfant a été transféré à Saint-Luc à Bruxelles puis dans le centre neurologique William Lennox à Louvain-la-Neuve. Lors d'une précédente audience, le médecin légiste avait écarté la tentative de meurtre. Selon lui, l'enfant n'a pas été jeté de manière violente et volontaire au sol. "Les lésions rétiniennes et cérébrales sont les conséquences d'un bébé qui a été secoué", avait commenté le médecin.
Âgé de six ans, le petit Brayan a gardé des séquelles des sévices subis durant son enfance. Il est malvoyant et, selon son tuteur ad hoc, c'est imputable aux coups reçus durant sa petite enfance. Il est aussi paralysé de son bras et de son pied gauche. Enfin, il est obligé de porter continuellement des couches. L'enfant est toujours hospitalisé dans une clinique mais il bénéficie de sorties trois week-ends par mois. Il est confié à une famille qui lui fait faire des promenades.
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