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Suicide de Maëlle à Jumet: la première audience a eu lieu

Suicide de Maëlle à Jumet après la diffusion de ses vidéos intimes: voici les résultats de la première audience
©RTL INFO
 
 

Maëlle, une adolescente de Jumet âgée de 14 ans, avait mis fin à ses jours le 30 janvier 2020. La jeune femme était victime de harcèlement à l'école. Suite à ce drame, le parquet de Charleroi avait ouvert une enquête. De nombreuses auditions ont été réalisées et du matériel informatique a été exploité. Trois jeunes sont poursuivis. 

Ce jeudi, une jeune fille de 15 ans a été entendue. Elle est poursuivie pour divulgation et diffusion de vidéos à caractère pédopornographique et pour harcèlement. Les deux autres jeunes seront entendus lors de deux autres audiences. La première audience de ce jeudi s'est tenue à huis clos et a duré deux heures.

Le harcèlement, elle en a été victime pendant plus d'un an, dans deux écoles différentes,

Ce matin, l'avocat du père de Maëlle, Pierre Huet, explique au micro RTL INFO que la jeune fille avait fait une vidéo "testament": "C'est un soulagement, mais c'est une tristesse effroyable, parce que vous vous rendez bien compte que dans le dossier, il y a des choses qu'on ne peut pas voir, et il faut quand même bien les voir. Il y a notamment une vidéo testament que Maëlle a fait juste avant de poser cet acte définitif, dans laquelle elle explique la raison pour laquelle la vie était devenue totalement impossible pour elle, et elle demande d'ailleurs à partager cette vidéo. Je crois que c'était très exemplatif du fait que le harcèlement, elle en a été victime pendant plus d'un an, dans deux écoles différentes, et elle n'a pas pu le surmonter, elle veut que ça n'arrive plus".

L'avocate de la jeune fille poursuivie s'exprime

La mineure poursuivie est représentée par Me Aurélie Henin. Son jugement sera prononcé le 18 mars prochain. "L'audience a été compliquée pour ma cliente. On verra la sanction ou la mesure qui sera prononcée dans un mois. Mais évidemment, elle est éprouvée et c'est très difficile pour elle d'être confronté à la justice. Ce que l'on espère c'est que des faits similaires ne se reproduisent plus".

L'école Saint-Joseph Notre-Dame de Jumet, où était scolarisée Maëlle avant son suicide, est également constituée partie civile. L'établissement n'a pas souhaité faire de commentaire.

Le second mineur poursuivi devant le tribunal de la jeunesse de Charleroi comparaîtra le vendredi 2 avril prochain.


 

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