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Quatre mères de bébés Dépakine veulent un procès en Belgique

Quatre mères de bébés Dépakine veulent un procès en Belgique
 
 

Quatre mères qui ont continué à prendre l'antiépileptique Dépakine pendant leur grossesse alors que ses dangers étaient connus ont décidé de porter le dossier en justice, rapportent La Libre Belgique et La Dernière Heure lundi. Leurs enfants connaissent de graves problèmes de développement.

Leur avocat, Me Vincent Lurquin, a constitué un dossier. Il a rédigé, pour chacune d'entre elles, une plainte avec constitution de partie civile. Ce qui impliquera, une fois la plainte déposée et enregistrée, l'ouverture d'une instruction judiciaire. "Certaines de ces mamans disent: si nous avions été prévenues, nous aurions pu faire d'autres choix. Cela aurait pu être de ne pas avoir d'enfant, de préférer l'adoption ou d'arrêter la prise de Dépakine pendant leur grossesse", commente Me Lurquin, pour qui il est clair, que "le choix des mamans a été empêché".


Des risques graves pour la santé des enfants

Le principe actif de la Dépakine, médicament du groupe pharmaceutique Sanofi-Aventis, est le valproate de sodium. Egalement utilisé dans des médicaments contre les troubles bipolaires, il est considéré comme un médicament de référence, incontournable pour certains patients atteints d'épilepsie. Mais lorsqu'il est pris par des femmes enceintes, leurs enfants présentent un risque accru de 10% d'avoir des malformations congénitales (becs de lièvre, reins, coeur, colonne vertébrale) et de 40% de présenter des troubles autistiques ou des retards psychomoteurs.


Vers des procès en France

En France, près de 2.000 familles seraient touchées par ce drame. Elles reprochent au groupe pharmaceutique de ne pas avoir averti les femmes prenant ce médicament des risques importants de malformations et de troubles neurodéveloppementaux encourus par leurs enfants, alors qu'il connaissait les risques "depuis le début des années 1980", selon un avocat qui va tenter une action collective en France. De son côté, le Parquet de Paris a  part ouvert une information judiciaire pour blessures involontaires et tromperie aggravée en septembre.


 

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