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Quatre femmes libèrent 15 chats entassés dans une cabane à Eupen: la justice va-t-elle les condamner?

Quatre femmes libèrent 15 chats entassés dans une cabane à Eupen: la justice va-t-elle les condamner?
 
 

Quatre femmes ont comparu, lundi, devant le tribunal correctionnel d'Eupen où il leur était reproché d'avoir volé quinze chats. Les prévenues risquent des peines de 9 et 6 mois de prison.

Les faits ont été commis à Raeren, en 2017. Les quatre prévenues se sont introduites par effraction dans une cabane, dans un jardin, où étaient enfermés une quinzaine de chats. Après avoir libéré les animaux, elles les ont pris en charge avant de les confier à une association de protection des animaux. La propriétaire des félins a porté plainte et souhaite récupérer ses animaux.

Dans son réquisitoire, le substitut du procureur du Roi a estimé que les préventions étaient établies et que les prévenues auraient pu s'adresser à la police, au parquet, où à la protection des animaux, plutôt que de se munir de barres de fer et de forcer la porte de la cabane. Il a réclamé des peines de 9 et 6 mois de prison, sans toutefois s'opposer à des peines de travail.

Quinze chats étaient enfermés dans 6m2, ne disposaient que d'une seule litière et n'ont pas reçu de nourriture et d'eau

Les avocats des prévenues ont plaidé l'état de nécessité, estimant que leurs clientes n'avaient pas d'autre possibilité que d'agir de la sorte et que, dès lors, l'infraction n'est pas établie. Ils ont réclamé l'acquittement des prévenues. "La situation était catastrophique. Quinze chats étaient enfermés dans 6m2, ne disposaient que d'une seule litière et n'ont pas reçu de nourriture et d'eau fraîche pendant au moins deux jours", a expliqué Me Vandeberg.

Tous les animaux ont été vus par un vétérinaire allemand qui atteste qu'ils présentaient des problèmes de santé. Plus de 1.500 euros ont d'ailleurs été nécessaires pour les soigner. La propriétaire des chats, qui n'est pas poursuivie, conteste les accusations formulées par les prévenues. Elle réclame la restitution de ses quatorze chats, puisque l'un est rentré seul, ainsi qu'un montant de 10.000 euros pour les dommages moraux encourus.


 

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