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Procès Nemmouche: l'accusé avait promis de s'expliquer sur les armes "le moment venu"

Procès Nemmouche: l'accusé avait promis de s'expliquer sur les armes "le moment venu"
 
 

L'accusation au procès de la tuerie du musée juif de Bruxelles a épinglé vendredi les "éclats de rire" de Mehdi Nemmouche en garde à vue et une attitude générale ne correspondant pas à ses yeux à celle d'un suspect accusé à tort.

Le jihadiste français de 33 ans, qui encourt la réclusion à perpétuité devant les assises de Bruxelles, nie être l'auteur de ce quadruple assassinat commis le 24 mai 2014.

Mais interrogé en garde à vue par des policiers français, après son arrestation à Marseille (sud de la France) le 30 mai 2014, il affiche un air détaché, presque décontracté, selon des images vidéo projetées vendredi au procès.


Nemmouche: "J'exerce mon droit au silence"

"Je ne répondrai à aucune question", "j'exerce mon droit au silence", "DAS !" (comme droit au silence), oppose-t-il, alternativement, à chaque interrogation des policiers. Le côté répétitif de son propos lui donne le sourire, parfois il s'esclaffe, montrent les images.

Un des représentants de l'accusation, prenant la parole après la diffusion des première vidéos, s'est étonné des "éclats de rire" du suspect, arrêté six jours après la tuerie en possession des armes utilisées.

"On peut se poser la question de savoir si c'est l'attitude de quelqu'un qui se fait accuser, à tort, de quatre assassinats terroristes", a lancé l'avocat général Yves Moreau.


"Ce sera toujours interprété à charge"

Questions sur "le concept de jihad", les armes et munitions trouvées en sa possession, sur le fait que la presse le présente comme suspect de la tuerie dès le 31 mai: Nemmouche refuse tout en bloc.

Il décline même les interrogations sur ses "hobbies", activités sportives ou éventuels engagements associatifs. Répond juste "aucune" quand on lui demande s'il a bénéficié de complicités.

"Quelle que soit l'attitude de Mehdi Nemmouche, ce sera toujours interprété à charge", a déploré à l'audience un de ses avocats, Me Henri Laquay.

D'après l'accusation, Mehdi Nemmouche, délinquant multirécidiviste radicalisé en prison et passé par la Syrie est l'homme qui, le 24 mai 2014 vers 15H50 au musée juif, a abattu de sang-froid un couple de touristes israéliens, un jeune employé belge du site et une bénévole française.

Il est jugé depuis le 10 janvier avec Nacer Bendrer, un délinquant marseillais de 30 ans soupçonné de lui avoir fourni les armes. Le procès doit durer jusqu'au 1er mars.


 

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