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Pourquoi les musulmans ne descendent pas dans la rue pour condamner les attentats de Bruxelles? Voici la réponse de l'auteur Ismaël Saidi

Pourquoi les musulmans ne descendent pas dans la rue pour condamner les attentats de Bruxelles? Voici la réponse de l'auteur Ismaël Saidi
 
 

Au lendemain des attaques qui ont touché la Belgique, l'auteur de la pièce "Djihad" a tenu a publier un texte répondant à la question que certains se posent: pourquoi les musulmans ne condamnent pas les attentats de Bruxelles?

Après les attentats terroristes de Bruxelles survenus mardi, beaucoup de Belges se sont demandé pourquoi les musulmans ne condamnaient pas davantage ces attaques. Ismaël Saidi, le Belgo-marocain auteur de la pièce de théâtre Djihad, a écrit un texte dans lequel il répond à cette question, et l'a publié sur sa page Facebook. Le voici:

"Pourquoi les musulmans ne descendent pas en masse dans la rue pour condamner ?
Parce que nous sommes en train de conduire les taxis qui ramènent gratuitement la population chez elle depuis hier…
Parce que nous sommes en train de soigner les blessés dans les hôpitaux…
Parce que nous conduisons les ambulances qui filent comme des étoiles sur nos routes pour essayer de sauver ce qu’il reste de vie en nous…
Parce que nous sommes à la réception des hôtels qui accueillent les badauds gratuitement depuis hier…
Parce que nous conduisons les bus, les trams et les métros afin que la vie continue, même blessée…
Parce que nous sommes toujours à la recherche des criminels sous notre habit de policier, d’enquêteur, de magistrat…
Parce que nous pleurons nos disparus, aussi…
Parce que nous ne sommes pas plus épargnés…
Parce que nous sommes doublement, triplement meurtris…
Parce qu’une même croyance a engendré le bourreau et la victime…
Parce que nous sommes groggy, perdus et que nous essayons de comprendre…
Parce que nous avons passé la nuit sur le pas de notre porte à attendre un être qui ne reviendra plus…
Parce que nous comptons nos morts…
Parce que nous sommes en deuil…
Le reste n’est que silence…"

Par ces quelques mots, l'auteur rappelle que les amalgames et les raccourcis sont nombreux dans une telle situation. Postée mercredi, au lendemain des attentats sur sa page Facebook, la publication a été "aimée" plus de 24.000 fois et partagée par plus de 11.000 personnes.

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