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Policier tué à Schaerbeek: y a-t-il eu des dysfonctionnements de la justice?

 
 

Après l'attaque qui a tué un policier à Schaerbeek, l'incompréhension et la colère demeurent. Et des voix s'élèvent. Pour le criminologue et spécialiste de la menace terroriste, Michael Dantinne, les magistrats avaient tous les éléments en main pour pouvoir empêcher ce drame. 

Huit jours après cet attentat islamiste, aucune enquête n'a été demandée pour tenter de comprendre ce qu'il s'est réellement passé. L'auteur était connu de la justice. Violent, radicalisé, il était même fiché par les services de renseignement. "Malheureusement, il a le profil quasi du "parfait" terroriste islamiste. Il tue un policier, ce n'est pas un hasard. Si on considère qu'un système face à cet individu connu a bien fonctionné lorsqu'il est venu dans un commissariat, qu'il repart libre et qu'il concrétise ses menaces, alors moi je n'y comprends plus rien", explique Michaël Dantinne, criminologue à l'Université de Liège.

Il y aura évidemment un procès qui identifiait le coupable. Mais comment expliquer qu'un individu aussi dangereux soit passé entre les mailles du système ? Lui qui s'est présenté, volontairement dans un commissariat pour dénoncer qu'il allait commettre un attentat contre des policiers. "Il faut revenir aux fondamentaux, aux questions et acteurs du système. Il ne faut pas traîner, car si le système a mal fonctionné, il faut le réparer le plus vite possible", estime le criminologue. 

Pour la justice, la mort de Thomas Monjoie doit aussi permettre de rendre compte des dysfonctionnements éventuels dans le drame. 


 

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