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Olivier De Bock condamné pour le meurtre de son grand frère: un acte pour l'argent?

Olivier De Bock condamné pour le meurtre de son grand frère: un acte pour l'argent?
© Belga
 
 

Le tribunal correctionnel de Bruxelles a condamné, vendredi après-midi, Olivier De Bock à une peine de 17 ans de prison pour le meurtre de son frère aîné, Yves De Bock. Le corps de la victime avait été découvert le 8 avril 2014 non loin de l'autoroute E19 à hauteur de Lot, dans le Brabant flamand. Il avait été tué quelques jours plus tôt. Olivier De Bock contestait toute implication dans le décès de son frère.

Le tribunal correctionnel de Bruxelles a considéré qu'il y avait un "large faisceau de preuves précises et concordantes" menant au prévenu, Olivier De Bock, et a donc reconnu celui-ci coupable du meurtre de son frère. Les juges n'ont pas retenu de circonstance atténuante et l'ont condamné à 17 ans de prison.


Parti pour un rendez-vous professionnel, Yves n'est jamais arrivé

Le 25 mars 2014, Yves De Bock, un ingénieur âgé de 54 ans, avait quitté le domicile de son frère, Olivier, situé rue Victor Gambier à Uccle, pour se rendre à un rendez-vous professionnel à Schaerbeek. Il n'y était toutefois jamais arrivé. Une quinzaine de jours après, le 8 avril 2014, la police de la zone Beersel avait découvert son corps dans un parc jouxtant l'autoroute E19, à hauteur de Lot dans le Brabant flamand.

Olivier De Bock avait été interpellé le 18 juillet 2014 et inculpé pour le meurtre de son frère. Selon l'enquête, le jour de la disparition de la victime, son GSM avait activé une borne couvrant la zone où a été découvert le corps. De plus, l'analyse du véhicule de la victime a permis de découvrir des particules de sang séché appartenant à celle-ci et des traces de l'ADN du prévenu au niveau de la ceinture de sécurité du conducteur.

Il aurait dû s'arrêter, se ressaisir

Les juges ont établi que l'accusé avait tout d'abord frappé son frère avec un objet contondant à l'arrière du crâne puis qu'il l'avait ensuite "achevé" en lui plantant un objet tranchant dans le thorax. "Il aurait dû s'arrêter, se ressaisir", a retenu le tribunal comme circonstance aggravante pour déterminer la peine à infliger.

Les juges ont également particulièrement tenu compte de la déclaration faite par l'intéressé le 23 décembre 2015 à l'issue du test du polygraphe, lorsqu'il a "failli avouer". Le test avait révélé qu'il mentait concernant la mort de son frère et il avait alors "intensément pleuré lors de son interrogatoire", se demandant comment il allait expliquer cela à sa mère et à sa fille puis sollicitant un moment pour réfléchir. Selon le tribunal, il est clair qu'à ce moment précis Olivier De Bock a voulu prendre ses responsabilités. Mais il a finalement adopté une autre attitude et mis les résultats du test sur le compte de la nervosité.

Egalement, lorsqu'il avait été confronté aux résultats des analyses ADN, attestant de sa présence récente dans la voiture de son frère, il avait déclaré: "Mettez-moi les menottes et emmenez-moi si les preuves sont là".


Pour l'argent?

Au travers de son jugement, le tribunal a également avalisé le motif "vilement financier" du crime. "Olivier De Bock menait un train de vie élevé alors qu'il était acculé financièrement".

Par ailleurs, il était apparu qu'Yves De Bock avait fait part à sa mère de son intention d'avoir une discussion avec son frère parce qu'il estimait qu'il dilapidait l'héritage de leur père. Il est ressorti de l'enquête que les sociétés commerciales du prévenu étaient dans une situation financière très délicate. L'une d'elles venait déjà d'être déclarée en faillite. Et Yves De Bock avait découvert que leur maman, héritière de la fortune de leur père, avait donné plusieurs centaines de milliers d'euros à son fils Olivier, soit une importante donation non identifiée.

De son côté, Yves De Bock avait pris la décision de se retirer comme actionnaire des sociétés de son frère compte tenu de sa mauvaise gestion. Selon ses proches, il n'avait néanmoins pas l'intention d'abandonner son frère à son sort.


 

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