Un des auteurs des attentats de Bruxelles a participé activement à un trafic d'œuvres d'art en Belgique. C'est ce que révèle Paris Match ce jeudi sur base de sources françaises proches de l'enquête. Le magazine ne donne pas son identité. Un exemple qui prouve que le financement du terrorisme est complètement sous-estimé par la Belgique.
Le financement du terrorisme est sous-estimé sur les montants qui circulent, mais sous-estimé aussi sur l'importance de ces informations dans le cadre des enquêtes antiterroristes. C'est ce qu'explique une experte en contreterrorisme et consultante à l'OCAM (L'Organe de coordination pour l'analyse de la menace) dans un rapport dévoilé dans Le Soir.
On sait que les attentats de Paris ont couté 82.000 euros en voyages et en armes notamment. Mais on est loin du compte total. Il y a tous les coûts en amont, financement du recrutement de la propagande, des formations... des coûts qui deviennent de plus en plus importants à mesure que les terroristes ne passent plus par la Syrie, mais planifient et opèrent directement depuis les pays européens.
On aurait peut-être pu prévenir les attentats de Paris et Bruxelles si les informations avaient été croisées
Et puis ces informations sont essentielles pour prévenir les attentats. Parce que les données financières permettent d'établir des liens entre différents suspects et donc d'identifier des cellules.
On aurait sans doute pu le faire avant les attentats de Paris et de Bruxelles. Mais à ce moment-là, la CTIF (La Cellule de Traitement des Informations Financières en Belgique) n'était pas autorisée à partager ses dossiers avec l'OCAM. Heureusement, depuis 2015, elle peut le faire. Et le nombre de dossiers transmis à la justice a doublé depuis lors…
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