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Mort de la petite Néva à Frameries: voici ce que son beau-père, inculpé pour meurtre, a dit aux policiers

Mort de la petite Néva à Frameries: voici ce que son beau-père, inculpé pour meurtre, a dit aux policiers
 
 

Des reconstitutions étaient organisées ce vendredi à Frameries, là où Néva a été retrouvée morte en février dernier. La petite fille de 22 mois présentait des traces de coups. Son beau-père, le compagnon de la maman, était présent lors du décès. Inculpé pour meurtre, il a refusé de participer aux reconstitutions. Nous avons pu accéder à ses auditions. Dans ses déclarations, le suspect affirme qu'il était "défoncé" le soir de la mort de Néva.

Un important dispositif de sécurité a été déployé cette après-midi autour d’une habitation de la rue Charles Rogier à Frameries. C’est là que la petite Néva, 22 mois, a été retrouvée morte après avoir été battue en février dernier. Avec sa grande sœur, elles étaient gardées ce soir-là par leur beau-père car leur mère était hospitalisée suite à une opération bénigne. L’homme, qui était alors sous l’emprise de l’alcool et de la drogue, dit ne se rappeler de rien. Nous sommes désormais en mesure de dévoiler la version des faits qu'il donne aux enquêteurs.

La reconstitution a commencé vers 13h30. Michael V., le beau-père, a été extrait de sa cellule de la prison de Jamioulx pour refaire les gestes qu’il a réalisés lors de la nuit et de la matinée du 2 février 2021. Ce jour-là, les services de secours ont été contactés par la marraine. Elle avait été avisée du drame par téléphone. Une fois sur place, les secours n’ont pu que constater le décès de Néva.

J’ai pris 50 euros de coke, une bouteille d'amaretto, 4 Jupiler et je ne me souviens pas de ce qu’il s’est passé ce soir-là

Lors des auditions de l'individu, que nous avons pu consulter, le suspect explique que l’enfant serait tombé dans les escaliers: "Je ne me souviens de rien. J’étais défoncé à la coke, à l’alcool. J’ai pris 50 euros de coke, une bouteille d'amaretto, 4 Jupiler et je ne me souviens pas de ce qu’il s’est passé ce soir-là".

Après ses premières explications concernant une chute dans les escaliers, Michael V. change de version et précise que la fillette est tombée du lit. Il déclare: "J’ai fait à manger aux petites. J’ai même dû aller chercher du manger dans sa bouche en lui mettant deux doigts dans sa bouche parce qu’elle s’étranglait. Je me rappelle de lui avoir fait un massage cardiaque et du bouche à bouche en soirée. Je me souviens que ça allait mieux, je l’ai mise en position latérale de sécurité et je me suis endormi à côté d’elle. Après, je ne me rappelle plus de rien. (…) Après, je me rappelle que de mon réveil le lendemain. Je suis à côté du salon, à terre avec la petite. (…) Ensuite j’ai paniqué parce que j’ai vu que Néva ne bougeait pas. J’ai monté Néva pour dire qu’elle était tombée du lit. J’avais peur".

Les révélations de la grande soeur

Les déclarations n’expliquent pas la multitude de coups et de traumatismes révélés par l’autopsie du corps de la victime. La grande sœur de Néva était également présente lors des faits. Son témoignage a été recueilli avec beaucoup de précautions par une équipe spécialisée dans l’audition des mineurs. Ses déclarations sont interpellantes: "Mik il a tapé le bébé en haut". A une pédiatre, elle déclare: "Mik est méchant", "bébé plein de bleus". A une infirmière, l’enfant toujours traumatisée par ce qu’elle a vu, explique: "Mik frappe bébé", "bébé par terre", "Mik tuer bébé".

L'inculpé refuse de collaborer à la reconstitution

Cette après-midi, le beau-père, muni d’un gilet par balle, a refusé de participer à la reconstitution. Le devoir d’enquête a donc tourné court. Sur place, l’avocat général, le juge d’instruction, le greffier, les avocats de l’inculpé et des parties civiles se sont contentés de faire un état des lieux de l’habitation.

L’instruction est loin d’être terminée, différentes analyses doivent encore être versées au dossier.


 

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