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Mohamed Abrini, "l'homme au chapeau", était surveillé par la police avant les attentats: ses allées et venues étaient SCRUTÉES

Mohamed Abrini, "l'homme au chapeau", était surveillé par la police avant les attentats: ses allées et venues étaient SCRUTÉES
 
attentats bruxelles
 

Dans le cadre du dossier des attentats de Paris, la chambre des mises en accusation va contrôler la mise en œuvre des méthodes particulières de recherche. Mais ces méthodes de recherche ne permettent pas d'éviter les tragédies. On apprend que Mohamed Abrini était surveillé par les enquêteurs dès son retour de Syrie. Ce dispositif ne l'a cependant pas empêché de commettre l'irréparable. Une enquête RTL INFO.

Ce lundi 3 février, la chambre des mises en accusation de Bruxelles doit se pencher sur les méthodes particulières de recherche (MPR) mises en place dans la cadre de l'enquête sur les attentats du 22 mars 2016 à Bruxelles.

Ces méthodes particulières de recherche ne permettent pas d'éviter tous les drames. RTL INFO a pu avoir accès aux PV de certaines méthodes particulières de recherches concernant Mohamed Abrini. En octobre 2015, les policiers avaient demandé au juge d'instruction de pouvoir observer Mohamed Abrini et son domicile situé rue Comte de Flandres à Molenbeek et son snack localisé rue Ransfort à Molenbeek.

Une observation mise en place dès 2015

Fin juin 2015, Mohamed Abrini rentre de Syrie. A son retour, il est convoqué par la police. Il se présente. Il nie être allé en Syrie. Les enquêteurs le laissent libre, mais ils ne le croient pas. Un dossier est ouvert. Les policiers décident de le surveiller de près. Une observation est mise en place.

L'observation "s'avère indispensable afin de mettre à jour l'identité des personnes qui formeraient la cellule terroriste en Belgique autour de ABRINI Mohamed", justifiaient les enquêteurs. Ils soupçonnaient que lors de ce voyage en Syrie, Mohamed Abrini ait été briefé et qu'il jouerait un rôle actif dans l'organisation d'une cellule. L'objectif était d'identifier des complices et des membres de la cellule terroriste.

Durant plusieurs jours, la maison familiale des Abrini est surveillée. Un PV détaille les allées et venues. Mohamed Abrini est aperçu à plusieurs reprises en compagnie de Salah Abdeslam.

Abdeslam et Abrini prennent place dans le "convoi de la mort"

Le 9 novembre 2015, en début d'après-midi, Salah Abdeslam attend Mohamed Abrini devant chez lui. Quand Abrini sort de chez lui, les deux hommes se saluent "de manière très amicale (un ferme serrement de main suivi de deux embrassades)" notent les enquêteurs.

Cet après-midi-là, les deux complices iront louer les voitures du commando de Paris. Les deux hommes sont encore aperçus ensemble devant le domicile des Abrini le 11 novembre à 5h42. A ce moment-là, Mohamed Abrini vient de louer l'une des planques près de Paris. Les enquêteurs l'observent. Il est avec Salah Abdeslam qui porte un grand sac blanc. Les deux hommes se séparent devant la maison.

Les enquêteurs ne ratent rien de ce qui se trame devant la maison de Mohamed Abrini. Mais ils ne distinguent pas ce qui se déroule 350 mètres plus loin. Mohamed Abrini et Salah Abdeslam retrouvent Brahim Abdeslam et prennent place dans deux voitures. C'est le point de départ du "convoi de la mort" comme l'appelle Mohamed Abrini. Le convoi qui amènera les terroristes à Paris.


 

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