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Mohamed Abrini avoue être "l'homme au chapeau": ses révélations aux enquêteurs

  • La cellule terroriste à l

  • Claude Moniquet commente les nouvelles révélations concernant Mohamed Abrini et les attentats de Bruxelles

 
 
 

Mohamed Abrini, arrêté vendredi à Anderlecht, est l'"homme au chapeau", soit le troisième membre du commando ayant attaqué l'aéroport de Bruxelles le 22 mars, a indiqué samedi soir le parquet fédéral dans un communiqué.

Au terme de 24 heures riches en rebondissements, le parquet fédéral a confirmé que Mohamed Abrini a avoué aux enquêteurs être "l'homme au chapeau" aperçu sur les images de vidéosurveillance de l'aéroport de Bruxelles. "Il a été confronté aux résultats de diverses expertises et a reconnu sa présence lors des faits. Il a expliqué avoir jeté sa veste dans une poubelle et revendu son chapeau ensuite", a indiqué le parquet dans un communiqué de presse.


"Les commandos qui ont frappé Bruxelles voulaient en fait retourner frapper Paris" 

Selon le journal L'Echo, Abrini et les autres membres de la cellule terroriste voulaient à nouveau frapper la capitale française. "Abrini, ce compagnon de longue date de Salah Abdeslam, a également expliqué, selon les informations recueillies à très bonne source par L'Echo, que les commandos qui ont frappé Bruxelles le 22 mars dernier voulaient en fait retourner frapper Paris. Mais ils ont été pris de court par l'enquête qui avançait trop vite et ont donc décidé en catastrophe de commettre les attentats à Bruxelles", peut-on lire sur le site internet du quotidien.

Ce dimanche matin, le parquet fédéral a confirmé cette information:"Il ressort de plusieurs éléments de l’enquête que l’objectif du groupe terroriste était de frapper à nouveau la France et que c’est pris de court par l’enquête qui avançait à grands pas qu’ils ont finalement décidé dans l’urgence de frapper Bruxelles."


Inculpé pour "assassinats terroristes"

Le parquet avait auparavant fait part de l'inculpation de Mohamed Abrini et de celle de deux individus arrêtés vendredi à Bruxelles pour "assassinats terroristes" et "participation aux activités d'un groupe terroriste" dans les dossiers de Paris.

Le Belgo-Marocain de 31 ans faisait l'objet d'un mandat d'arrêt européen émis par un juge français le 24 novembre. Il a été interpellé vendredi après-midi lors d'une opération éclair, en pleine rue, dans la commune bruxelloise d'Anderlecht.

Des traces de son passage avaient été localisées dans deux logements de Schaerbeek. Un des logements contenait aussi des traces de Salah Abdeslam, suspect-clé des attentats de Paris, et l'autre, située rue Max Roos, était le point de départ du commando de l'aéroport de Bruxelles.


Liens avec les attaques parisiennes

En près de cinq mois, l'enquête a révélé les liens de Mohamed Abrini avec les attaques parisiennes: possible soutien logistique, cet ami d'enfance des frères Brahim et Salah Abdeslam à Molenbeek a été filmé en compagnie de ce dernier dans une station-service de l'Oise (nord de Paris) dans la voiture qui servira à convoyer les kamikazes au Stade de France deux jours plus tard.

Repéré comme islamiste radical par les services belges, Abrini est aussi soupçonné de s'être rendu en Syrie en 2015 pour un bref séjour. L'un de ses frères, Soulaimane, y est mort à 20 ans.


Le deuxième homme du métro 

Le deuxième principal inculpé, Osama Krayem (dont l'identité complète n'est pas confirmée par le parquet), lève partiellement le mystère du dénommé Naïm Al Hayed, le nom qu'il avait emprunté lors de son enregistrement sur l'île grecque de Leros dans un flot de réfugiés. Ses empreintes avaient aussi été retrouvées dans le logement de la rue Max Roos.

Les enquêteurs belges ont désormais la certitude qu'il est le "deuxième homme" du métro, que l'on voit sur des caméras de surveillance s'adresser brièvement au kamikaze Khalid El Bakroui. Grâce à la vidéosurveillance, l'enquête le repère également au centre commercial lors de l'achat des sacs dans lesquels ont été transportés les explosifs à l'aéroport de Bruxelles.

Osama Krayem, Suédois, fils d'exilés syriens, intéresse beaucoup Paris car les enquêteurs soupçonnent Salah Abdeslam d'être allé le chercher, ainsi que le dénommé Amine Choukri, à Ulm (Allemagne), le 3 octobre quand ils sont, très probablement, rentrés de Syrie.


 

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