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Meurtre du "roi de l'Îlot Sacré" à Bruxelles: Tarek Ladhari, le principal accusé, est acquitté

Meurtre du "roi de l'Îlot Sacré" à Bruxelles: Tarek Ladhari, le principal accusé, est acquitté
© Belga
 
 

Le jury de la cour d'assises de Bruxelles a acquitté, jeudi vers 16h00, Tarek Ladhari. Celui-ci était accusé d'avoir tué Denis Debouverie, un homme de 74 ans qui possédait la plupart des immeubles de l'Ilot Sacré, le quartier historique de Bruxelles. Celui qui était surnommé le roi de l'Ilot Sacré avait été retrouvé mort, égorgé, dans son bureau situé dans la Petite rue des Bouchers le 10 septembre 2008.

Une autre personne suspectée n'a jamais été inquiétée

Durant le procès, l'avocat général Jean-François Godbille et l'avocate de la partie civile, Me Nathalie Gallant, ont soutenu que Tarek Ladhari était impliqué d'une manière ou d'une autre dans le meurtre de Denis Debouverie, concédant que d'autres personnes étaient plus que probablement impliquées aussi, sans que l'enquête ait pu les confondre. Un homme en particulier, Ayala C., avait été fortement suspecté. Cet ancien bras droit de Denis Debouverie avait un mobile financier, selon l'avocat général. Mais ce dernier s'était vu opposer un refus d'enquête complémentaire de la part du directeur opérationnel de la police judiciaire fédérale pour mener plus avant ses recherches. Ayala C. n'a jamais été inculpé.

Pour les avocats de la défense, Me Olivier Martins et Me Caroline Poiré, il était inadmissible de condamner Tarek Ladhari faute d'avoir pu confondre Ayala C. Par ailleurs, les deux pénalistes ont soutenu que l'enquête avait été orientée vers leur client sur base d'une dénonciation d'Ayala C. lui-même, et que les résultats de l'expertise en ADN ne démontraient en rien que Tarek Ladhari était présent au moment du crime. Tout juste prouvent-ils qu'il a été en contact avec la victime, ce qui est tout à fait plausible puisque les deux hommes se rencontraient et qu'ils travaillaient dans des bâtiments voisins, ont-ils dit.

Les soupçons sur Tarek Ladhari

Tarek Ladhari, un Tunisien de 65 ans qui gérait le restaurant "La Petite Fontaine", propriété de Denis Debouverie, dans le quartier de l'Ilot Sacré à Bruxelles, était l'accusé  principal du meurtre. Son ADN avait été découvert sur le bas du pantalon de la victime ainsi que sur un décapsuleur et sur une bouteille de whisky découverts sur la scène de crime. Selon l'enquête, Tarek Ladhari devait beaucoup d'argent à Denis Debouverie suite à des retards de paiement de loyers. Mais selon l'accusé, ils étaient parvenus à un accord et aucun conflit ne les opposait donc.

La victime: un profil complexe

Denis Debouverie, âgé de 74 ans, avait été découvert mort, égorgé, sur le sol de son bureau situé au-dessus du restaurant "La Vieille Ville", face à "La Petite Fontaine" dans la Petite rue des Bouchers, le 10 septembre 2008. L'homme était propriétaire de la plupart des bâtiments de l'Ilot Sacré (le quartier historique de la capitale) qui hébergeaient essentiellement des restaurants qualifiés d'"attrape-touristes".

L'enquête a révélé que Denis Debouverie était un personnage complexe, décrit comme radin, lunatique et mythomane, et qu'il était en conflit permanent avec ses locataires, patrons des restaurants. Surnommé le "roi de l'Ilot Sacré", il était aussi connu pour entretenir des relations avec de nombreux amants, principalement de jeunes hommes.


 

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