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Les policiers et l'armée passent au niveau 2 d'alerte, mais "NOUS" restons au niveau 3: comment ça se fait?

 
 

Le niveau d'alerte concernant les policiers et militaires bruxellois, qui avait été rehaussé à trois le 28 décembre dernier, a été rabaissé à deux, selon une nouvelle évaluation menée lundi par l'Organe de coordination pour l'analyse de la menace (Ocam). Claude Moniquet, expert en contre-terrorisme, était invité sur le plateau du RTLINFO 13H afin d’évoquer cette nouvelle évaluation. Il a répondu aux questions de Luc Gilson.


Comment se fait-il que la police et les militaires soient au niveau 2, et le reste du pays, c'est à dire NOUS, nous soyons toujours au niveau 3 ?

Ça semble un peu étrange, parce que la sécurité est segmentarisée. Il y a des analyses qui sont faites en permanence, et à un moment donné, il y a quelques jours, on nous dit qu’il y a un risque d’attentat majeur contre la police, donc on montre au niveau 3,puis ce risque-là, contre la police, disparaît. Mais en même temps, si le risque global reste important, on comprend assez mal pourquoi un segment de la population, qui en plus est particulièrement exposée, comme la police ou l’armée, pourrait y échapper. Il y a un peu de confusion autour de tout ça.


Est-ce que cela veut dire qu’aujourd’hui, nous sommes plus exposés que les militaires et les policiers ?

C’est ce qu’on peut comprendre. Le pays est au niveau 3, la police, l’armée au niveau 2, donc cela veut dire effectivement que s’il y a un attentat en préparation, il visera très probablement malheureusement des civils, et ça peut être une ambassade, ça peut être un centre commercial, cela peut être n’importe quoi, mais l’armée et la police ne seront pas la cible principale.


Les commissariats ne seront plus, a priori visés par ces menaces ?

Mais en même temps, à nouveau, on a un peu de mal à comprendre cette différenciation, il y a une certaine confusion qui semble émaner, entre autres de la politique de communication, ou de non-communication de l’Ocam.


Même du côté du parquet fédéral, les choses ne sont pas claires selon vous ?

Je voyais par exemple ce matin, sur les sites internet, la menace. Elle est difficile à trouver. Quelqu’un qui va venir à Bruxelles, un étranger qui va voyager, devra chercher peut-être vingt minutes pour trouver quelque chose, et ce seront le plus souvent des articles de presse, pas de communiqué officiel ou peu, ou alors on est en retard de plusieurs jours. Donc il y a quand même quelque chose qui pourrait certainement être amélioré. 


 

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