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Les personnes emprisonnées après les manifestations sont "insuffisamment" nourries

 
 

Les personnes emprisonnées dans des centres de haute sécurité après les troubles post-électoraux au Venezuela sont "insuffisamment" nourries voire "dénutries", a affirmé vendredi l'ONG Observatoire vénézuélien des prisons (OVP).

"Quand les familles viennent voir leurs proches, ils ne les reconnaissent pas en raison de la situation dans laquelle ils sont, ils les voient dénutris et pâles", a assuré l'ONG dans une note adressée à la presse.

"La nourriture que reçoivent les jeunes détenus, qui ont été emmenés à la prison de Tocoron, dans l'État d'Aragua (centre), est aussi insuffisante, d'après leurs proches. En plus, ils boivent de l'eau non-potable", rapporte l'OVP, ajoutant que la situation est la même au centre de Tocuyito, dans l'État de Carabobo (centre).

Les deux prisons, qui ont été pendant des années sous la coupe de bandes criminelles, ont été choisies pour enfermer des centaines d'individus arrêtés lors des troubles consécutifs à la réélection contestée du président Nicolas Maduro le 28 juillet.

L'opposition revendique la victoire de son candidat Edmundo Gonzalez Urrutia, exilé en Espagne depuis début septembre.

Plus de 2.400 personnes ont été arrêtées, de source officielle. Selon l'ONG Foro Penal, 164 d'entre elles sont des adolescents, dont 67 toujours détenus pour des accusations de terrorisme.

Les manifestations spontanées ont fait 27 morts et 192 blessés, d'après les chiffres officiels.

À Tocoron comme Tocuyito, les prisonniers ne reçoivent que "deux verres d'eau par jour", poursuit l'ONG. Elle affirme que certaines mères ont pu voir leurs fils durant à peine dix minutes et ce après deux mois.

L'organisation dénonce également des cas d'"humiliations" au cours des visites.


 

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