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Les jeunes arrêtés à Uccle dans le cadre des attentats de Paris témoignent: tout est parti d'une simple carte de fidélité

 
 

Dans le cadre de l'enquête sur les attentats de Paris, la police a interpellé mardi trois personnes à Uccle. Il s'agit de jeunes Bruxellois qui ont été relâchés ce mercredi. Deux d'entre eux témoignent en exclusivité dans le RTLinfo 19h. Ils racontent comment les enquêteurs sont arrivés jusqu'à eux. Tout est parti d'une simple carte de fidélité. Un reportage signé Jimmy Méo et Bruno Spaak.

"Ils sont rentrés par cette porte défoncée", raconte un jeune homme, sous couvert de l’anonymat. Peu après 12h30, plus d’une dizaine de policiers cagoulés font irruption mardi dans un appartement, situé rue de Stalle, à Uccle. Les forces de l’ordre évacuent les occupants. Le propriétaire et ses deux colocataires sont plaqués violemment sur le trottoir, les mains attachés dans le dos.


"Vous voyez les marques noires de bombes à empreintes"

A l’intérieur des lieux, les policiers passent tout au peigne fin. "Ici, on est dans la cuisine. Vous voyez les marques noires de bombes à empreintes", montre le jeune homme. Les téléphones, ordinateurs et portefeuilles sont saisis. "Il y avait ma carte d’identité, mais aussi ma carte de banque et le peu d’argent liquide qui me restait. Donc, maintenant, je n’ai plus rien. Ils m’ont dit par exemple pour remplacer mes numéros de téléphone d’aller voir mon opérateur. Mais le premier truc que l’on voit demande alors pour récupérer vos numéros, c’est votre carte d’identité", souligne l’autre jeune qui témoigne également en préservant son identité.


"J’ai juste accepté le fait de recevoir les points de fidélité sur ma carte"

En fait, la police est intervenue dans cet appartement à cause d’une carte de fidélité d’un magasin de bricolage du propriétaire. Elle figurait sur un ticket de caisse retrouvée chez des terroristes perquisitionnés les semaines dernières. Le jeune homme avait en fait simplement récupéré les points des achats de la personne devant lui à la caisse. "J’ai juste accepté le fait de recevoir les points de fidélité sur ma carte, sans rien payer, comme n’importe qui l’aurait fait", explique-t-il.


"Je trouve que l’intervention était un peu trop musclée"

"Le choc d’être chez soi, de voir des gens cagoulés et armés qui débarquent sans aucun motif puisque vous savez que vous n’avez rien fait, mais pour eux, c’est un motif valable. Quand ils ont des preuves, ils doivent enquêter. Mais je trouve que l’intervention était un peu trop musclée", estime l’autre jeune.

Les trois amis veulent simplement aujourd’hui laver leur honneur et affirmer leur innocence. La police devrait les indemniser pour les dégâts occasionnés.


 

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