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L’homme qui a étranglé Laure Nobels en 2012 a été libéré, la famille en colère: "Ça me parait ahurissant!"

 
 

Arrêté après les faits, le suspect a été libéré sous conditions pour "dépassement du délai raisonnable" entre les faits et le procès. Pire, il vit dans le quartier habité par des proches de la victime.

Isabel et Claude sont abasourdis. Le meurtrier de leur fille unique a pu rejoindre le domicile de ses parents, mineurs au moment des faits. Le meurtrier que nous appellerons ZL vit à présent à deux pas des proches et d’autres membres de la famille.

"Il est juste assigné à résidence de 22h à 6h du matin. Il ne peut pas nous contacter et circuler dans le Brabant Wallon. Ce sont les seuls restrictions qu’il a", explique Isabelle Blockmans, mère de Laure.


Libéré sous conditions depuis hier

Les faits remontent en mai 2012. ZL étrangle Laure, sa petite amie, et avoue son meurtre. Il est placé en IPPJ (Institutions publiques de protection de la jeunesse), puis mis sous surveillance d’un bracelet électronique. Depuis hier, ZL est libéré sous condition. Aux yeux de la justice, il ne représente plus un danger pour la société.

"On attend le procès, probablement en assises puisque c’est un meurtre qu’il a avoué entièrement, et on apprend aujourd’hui qu’il est libéré sous conditions, raconte Claude Nobels, père de Laure. Ca me parait ahurissant."

"Il avait 17 ans à l’époque. Il en a 20 aujourd’hui et il est rongé par les remords. Il a été en dépression particulièrement importante parce qu’il se sent évidemment profondément coupable", déclare Laurent Kennes, avocat de Z.L.


"On pourrait le croiser partout"

Si les parents de Laure ont déménagé dans le Brabant Wallon, ses cousins, ses amis d’enfance, vivent dans le même quartier que le meurtrier. Dans la crainte, ils ont voulu témoigné de façon anonyme. "C’est juste là à quelques mètres. Même maintenant il pourrait passer derrière nous en voiture. Déjà avant, on avait un peu peur de voir sa famille. Maintenant qu’on sait qu’on peut le voir lui, c’est encore plus angoissant, confie un proche de la victime. On va devoir vivre avec ça mais c’est difficile de s’imaginer qu’on pourrait le croiser partout car on habite tous le quartier."

S’ils ne se sont jamais exprimés dans les médias, les proches de la victime espèrent que leur cri sera entendu. Tous craignent que Z.L arrive à éviter son procès, en profitant de sa liberté conditionnelle pour organiser sa fuite vers le Moyen-Orient.


 

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