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L'Église compte mettre en œuvre les recommandations formulées par la commission d'enquête

 
 

La Conférence des évêques de Belgique "va réfléchir" à la manière d'intégrer les recommandations de la commission d'enquête de la Chambre dans sa politique de tolérance zéro, a-t-elle déclaré jeudi, après que ladite commission a approuvé à l'unanimité ses 137 recommandations.

Les évêques ont indiqué dans un communiqué que de nombreux pasteurs seront réorientés vers l'assistance pastorale aux victimes de violences sexuelles. Ceux-ci coopéreront également plus activement "avec les institutions ou organisations qui ont la compétence professionnelle de mener des recherches scientifiques, d'apporter un soutien spécialisé aux victimes, de conseiller adéquatement les auteurs et de former ou d'accompagner des thérapeutes ou des travailleurs sociaux spécifiques".

Ils ont toutefois déploré que la commission d'enquête parlementaire fédérale n'ait pas reconnu le "rôle pionnier" de l'Église en ce qui concerne l'arbitrage, donnant l'impression qu'elle a "uniquement agi sous la pression de la commission précédente".

Pour les faits prescrits par la Justice, la commission de 2010-2011 avait recommandé à l'Église d'opter pour une procédure d'arbitrage. "L'Église catholique poursuit volontairement l'arbitrage depuis près d'une décennie", s'est-elle défendue.

Concernant les faits non prescrits, "les évêques soulignent une fois de plus qu'ils les signalent systématiquement à la Justice", ont-ils poursuivi. Selon eux, la plupart des auteurs, qui ne sont pas décédés, ont été entièrement retirés du champ pastoral.

La commission, chargée d'enquêter sur le traitement des violences sexuelles perpétrées au sein et en dehors de l'Église, avait débuté ses auditions en novembre dernier, à la suite du séisme provoqué par la diffusion d'une série documentaire sur la VRT. Celle-ci donnait la parole à des victimes de faits souvent très anciens, agressées sexuellement par des religieux. Plusieurs d'entre elles manifestaient également leur déception et leur sentiment d'abandon, malgré l'opération Calice et la mise au jour du scandale.

La commission du parlement flamand présentera, elle, ses recommandations vendredi.


 

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