L'avocat interpellé le 14 mars dernier s'est vu ôter le bracelet électronique qu'il portait depuis sa sortie de prison. Ce retrait s'accompagne de conditions. Il ne peut ni quitter le territoire ni contacter certaines personnes. Selon les avocats de Maître Martins, plusieurs auditions ont confirmé sa version des faits.
RAPPEL DES FAITS
Me Olivier Martins a été interpellé le 14 mars dernier par les enquêteurs de la police judiciaire fédérale (PJF) de Bruxelles. Son arrestation s'inscrivait dans le cadre d'une instruction judiciaire concernant la tentative d'évasion de la prison de Saint-Gilles de Mohamed Benabdelhak. Des perquisitions ont été menées le même jour à son domicile et à son cabinet. Me Martins a été placé sous mandat d'arrêt et inculpé du chef de membre d'une organisation criminelle. La chambre du conseil l'a ensuite placé sous surveillance électronique.
La justice bruxelloise s'est par ailleurs également penchée sur la situation financière de l'avocat. Les factures de travaux d'aménagement que Me Martins a fait effectuer à son domicile ont été saisies et une commission rogatoire s'est récemment rendue en France pour jeter un coup d'œil sur le vignoble dans lequel l'avocat pénaliste a investi en 2014.
Les comptes de son cabinet sont également épluchés car les enquêteurs soupçonnent en effet Me Martins de s'être fait partiellement payé au noir par certains de ses clients. Des vérifications sont également effectuées afin de voir s'il n'a pas fait de montages financiers pour se soustraire aux impôts.
Par ailleurs, une 2e instruction a été ouverte contre Me Olivier Martins pour blanchiment d'argent dans une affaire de fraude fiscale.
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