David Dufrasnes, avocat général, a requis mardi devant la cour d'assises du Hainaut la culpabilité de Jean-Luc Clitophon pour le meurtre de Christiane Scherpereel (64 ans). Pour le représentant du parquet, l'accusé était animé de l'intention de tuer au moment de porter des coups à la sexagénaire. L'accusateur a également requis la culpabilité de Jean-Luc Clitophon et de Mary Volkaert pour fraude informatique.
L'avocat général estime qu'il existe un faisceau d'indices précis et concordants qui prouvent l'intention de tuer Christiane Scherpereel : la violence des coups, le nombre de coups, la zone vitale visée (la tête) ou encore le comportement de Jean-Luc Clitophon après les faits. L'accusé et un ami, nommé Dominique, se sont débarrassés du corps en le jetant dans un puits après avoir été transporté dans un congélateur. Cette intention d'homicide est, elle, contestée par la défense.
Concernant l'accusation de fraude informatique, les accusés ne contestent pas avoir utilisé, à leur profit, la carte bancaire de la victime. Selon l'enquête, plus de 50.000 euros ont été retirés des comptes de Christiane. Lors de l'instruction d'audience, Mary Volkaert a déclaré qu'elle était au courant des retraits opérés par son compagnon, et qu'elle avait profité de cet argent durant plusieurs années. Il y a donc corréité, estime l'accusation.
Jean-Luc Clitophon doit répondre du meurtre de Christiane Scherpereel (64 ans), commis à La Louvière à une date indéterminée comprise entre le 1er novembre 2014 et le 1er février 2015. La disparition de la victime n'avait jamais été signalée et le corps n'a été retrouvé qu'en avril 2021 dans un collecteur d'eau situé le long du canal du Centre.
Les faits ont été auparavant dénoncés en janvier 2021 par l'ancienne compagne de Dominique. L'ami de Jean-Luc Clitophon n'a pas contesté les faits, mais a bénéficié de la prescription pour un recel de cadavre.
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