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Jean Malembiteva brûlé vif à Teralfene: sa femme, Mbongela Malutshi, condamnée

Elle a jeté de l'essence et embrasé son mari dans leur maison: la cour d'assises de Bruxelles a rendu son verdict
© Belga
 
 

La cour d'assises de Bruxelles a condamné, vendredi après-midi, Mbongela Malutshi à une peine de neuf ans de prison. Cette femme âgée de 47 ans a été reconnue coupable, jeudi soir, de meurtre sur son mari, Jean Malembiteva, brûlé vif le 27 mai 2018 à leur domicile à Teralfene (Affligem).

Des circonstances atténuantes retenues

Jurés et juges de la cour ont tenu compte de plusieurs circonstances atténuantes évoquées par les avocats de Mbongela Malutshi, Me Eddy Kiaku et Me Ofelia Avagian, mais aussi par l'avocate générale.

Ils ont ainsi pris en considération le contexte familial du couple formé par la coupable et la victime, parlant de "famille dysfonctionnelle, marquée par l'autoritarisme, le repli sur soi et la violence". Jurés et juges ont retenu que Mbongela Malutshi "semble aujourd'hui œuvrer pour la reconstruction familiale au bénéfice de ses enfants", une constatation qui a fortement pesé sur la détermination de la peine, fixée à neuf ans d'emprisonnement.

Les douleurs extrêmes endurées par la victime

Ils ont néanmoins rappelé "l'extrême gravité des faits", qui ont porté "une atteinte intolérable au respect de la vie humaine" et qui ont suscité "l'émoi au sein de la population". Le collège de juges a aussi mentionné dans son arrêt "les douleurs extrêmes endurées par la victime", "le traumatisme causé chez les enfants" de la victime et de la coupable, du "manque de réactivité" de cette dernière pour venir en aide à son mari, ainsi que de son "absence d'empathie" et son "manque de prise de conscience de la gravité des faits".

Elle a jeté de l'essence sur moi

Mbongela Malutshi avait jeté de l'essence et une torche artisanale enflammée sur son mari, Jean Malembiteva, le 27 mai 2018, chez eux à Teralfene, dans la commune d'Affligem, en Brabant flamand. La victime, gravement brûlée, avait été emmenée d'urgence à l'Hôpital Militaire de Neder-over-Heembeek, mais y était décédée quelques heures plus tard. Avant d'être emmenée en ambulance, elle avait déclaré à un policier: "Elle a jeté de l'essence sur moi".

Mbongela Malutshi a toujours affirmé qu'il s'agissait d'un accident. Elle avait expliqué que son mari l'avait agressée verbalement, trois heures après l'avoir agressée physiquement lors d'une dispute. Elle avait alors lâché le gobelet d'essence et la torche, fabriquée avec un crayon et du tissu, qu'elle tenait dans les mains et qui étaient destinés à enlever de la colle sur les murs de son atelier de couture, selon ses explications.

Mais l'expert incendie avait conclu que le produit inflammable et la torche avaient plus que probablement été lancés sur Jean Malembiteva, et non jetés à ses pieds, compte tenu de ses constatations sur place, des tests qu'il a effectués et des blessures relevées sur la victime.


 

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