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Il poignarde son épouse à Charleroi, dépose les enfants à l'école et poignarde un homme dans la cour: la peine est tombée

Il poignarde son épouse à Charleroi, dépose les enfants à l'école et poignarde un homme dans la cour: la peine est tombée
© Pixabay
 
 

Le tribunal correctionnel de Charleroi a condamné lundi A. F. à 9 ans de prison ferme. Le trentenaire reconnaissait avoir porté plusieurs coups de couteau à son épouse et l'amant présumé de celle-ci. Le prévenu soupçonnait la mère de ses enfants d'entretenir une relation extra-conjugale avec la seconde victime. Le ministère public avait requis une peine de 18 ans de prison ferme à l'encontre de A.F.

Il soupçonne une relation et passe à l'acte

Depuis plusieurs jours, A.F. soupçonnait la victime d'entretenir une relation extra-conjugale avec un autre homme. Le 13 novembre 2018, une dispute a éclaté au sein du couple. L'homme a poignardé à plusieurs reprises son épouse dans le logement familial à la rue de la Science à Charleroi.

Après la première scène de coups de couteau, le prévenu a déposé ses trois enfants à l'école de Bosquetville, en prenant le soin fermer à clé la porte de l'appartement derrière lui. Dans la cour d'école, A. F. a également porté un coup de couteau à son prétendu rival, occupé à déposer ses enfants, avant de se rendre à la police.

Elle est mariée depuis ses 18 ans et depuis le premier jour, elle vit dans la violence conjugale

Le père de famille a reconnu avoir vu rouge et s'être retrouvé dans "un état second" au moment des faits. Me Nazik Samanci, avocate de l'épouse, a évoqué le calvaire vécu par sa cliente. "Elle est mariée depuis ses 18 ans et depuis le premier jour, elle vit dans la violence conjugale. Que dire des coups de couteau pour une relation présumée et qui n'a jamais pu être prouvée".

Le ministère public a requis une lourde peine de 18 ans de prison ferme. Selon le parquet, les circonstances et les motivations évoquées par A.F. permettent également de retenir l'intention d'homicide. "Il a été acheter les deux couteaux quelques jours seulement avant les faits. Il a laissé son épouse pour morte en fermant la porte à clé".

Me Thomas Puccini, à la défense, a plaidé en faveur d'une peine plus légère et proportionnée. Si possible, à un seul chiffre. "Il n'a pas de casier judiciaire ici et même ailleurs. Il est entré dans une sorte de paranoïa qui a tout détruit dans sa vie".

L'homme a finalement été condamné à 9 ans de prison ferme.


 

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