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Des firmes pharmaceutiques belges ont-elles approvisionné ce baron mexicain de la drogue? Sept hauts dirigeants visés par la justice

Des firmes pharmaceutiques belges ont-elles approvisionné ce baron mexicain de la drogue? Sept hauts dirigeants visés par la justice
 
 

Le parquet fédéral souhaite le renvoi devant un tribunal de sept dirigeants de firmes pharmaceutiques belges, qu'il soupçonne d'avoir fourni des médicaments à un baron de la drogue mexicain, lui permettant de produire des millions de pilules d'un stupéfiant très addictif, a-t-il indiqué mercredi.

"Nous souhaitons renvoyer sept hauts dirigeants de sociétés pharmaceutiques devant un tribunal correctionnel", a déclaré un porte-parole du parquet fédéral, Eric Van Der Sypt. Le parquet avait ouvert une enquête en 2009, sur la base d'informations recueillies par la police et les douaniers belges, a précisé M. Van Der Sypt, selon qui les faits se sont déroulés entre 2006 et 2011.

Le porte-parole n'a pas souhaité communiquer le nom des entreprises ou des dirigeants concernés au stade des réquisitions. Une juridiction d'instruction doit décider le 5 avril du renvoi ou non en correctionnelle.


Ces sociétés ont envoyé une substance pouvant donner de la méthamphétamine

Selon plusieurs journaux néerlandophones, les sociétés belges ont fourni des médicaments contenant de l'éphédrine, un produit qui augmente la pression artérielle et est notamment utilisé dans la fabrication de sirop contre la toux, mais qui sert également à fabriquer de la méthamphétamine, une drogue de synthèse hautement addictive.

L'acheteur présumé est le Mexicain Ezio Figueroa Vasquez, décrit en 2012 par le Département américain du Trésor comme un trafiquant de drogue d'envergure internationale, selon le Nieuwsblad.

Les entreprises auraient fourni presque quatre tonnes d'éphédrine à M. Vasquez, qui les distillait au Mexique, d'après ce journal flamand. Quelques 66 millions de pilules de méthamphétamine -drogue également connue sous le nom d'"ice meth" ou "crystal meth"- pour une valeur marchande de 360 millions d'euros auraient été produites. Le parquet n'a ni confirmé ni infirmé ces montants, expliquant qu'il s'agissait "d'estimations difficiles à évaluer".


L'avocat de la société Andacon affirme que l'entreprise "ne savait pas"

Le quotidien flamand avance notamment le nom de la société belge Andacon. L'avocat de deux responsables de cette entreprise, Bram Van Loo, a affirmé qu'Andacon avait agi de bonne foi. "L'entreprise a effectué en 2006 deux livraisons de deux millions de pilules contenant de la pseudoéphédrine", a-t-il expliqué.

"Ces médicaments étaient alors disponibles librement. Mes clients ont fourni un partenaire commercial fiable et n'avaient aucune idée de l'emploi des médicaments à mauvais escient", a-t-il ajouté.


 

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