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Dépénalisation de l'avortement - Des femmes ont manifesté sous les fenêtres de la N-VA pour défendre leur droit à l'IVG

 
 

(Belga) Environ 70 personnes, selon l'estimation de la police de Bruxelles-Ixelles, ont manifesté mercredi soir à partir de 18h00 devant le siège de la N-VA, rue Royale à Bruxelles, pour refuser que la dépénalisation de l'avortement et l'allongement du délai légal ne deviennent l'objet d'un jeu politique et un enjeu de la constitution du gouvernement fédéral.

Ce sont majoritairement des femmes qui étaient présentes à l'initiative de la campagne Rosa, un mouvement de lutte contre le sexisme. Elles ont arboré des messages comme "Mon corps, mon choix", "Résistance contre l'oppression" et "L'avortement est un droit pas un jeu politique!" sur des banderoles et des pancartes. Les manifestantes ont scandé des slogans sous les fenêtres du siège de la N-VA pour exprimer leur rejet du positionnement du président du parti nationaliste flamand Bart De Wever. "Il est inacceptable de faire de l'avortement un jeu politique", défend Emily Burns, coordinatrice pour la campagne Rosa. "Il y a une majorité à la Chambre favorable à l'allongement du délai à 18 semaines, mais une minorité empêche le vote en faisant du chantage". Bart De Wever a affirmé au cours du week-end dernier qu'il faisait de la question de l'interruption volontaire de grossesse (IVG) un point de rupture dans le contexte de la formation d'un gouvernement fédéral. Le CD&V avait déjà annoncé il y a deux semaines une intention similaire. Emily Burns soutient que "6 jours de réflexion c'est infantilisant". Pour elle, "12 semaines ce n'est pas assez pour les 500 femmes qui vont chaque année aux Pays-Bas (où le délai légal est fixé à 22 semaines, NDLR.) et qui ont les moyens de le faire". "Des femmes qui prennent la pilule continuent à avoir leurs règles alors qu'elles sont tombées enceintes et elles vont s'en rendre compte trop tard, surtout qu'il faut encore avoir un rendez-vous dans des centres IVG débordés", poursuit-elle. L'actuelle proposition de loi vise de plus à supprimer les sanctions pénales pour les femmes et les médecins, ainsi qu'à faire dépendre l'IVG de la loi du 22 août 2002 relative aux droits du patient, ce que n'autorisaient pas les aménagements de la loi IVG du 3 avril 1990 obtenus en 2018. (Belga)


 

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