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Cellule terroriste de Verviers: le seul survivant dit n'avoir été contacté que la veille de l'assaut, puis se RETRACTE

Cellule terroriste de Verviers: le seul survivant dit n'avoir été contacté que la veille de l'assaut, puis se RETRACTE
 
 

Le procès de la cellule de Verviers se poursuit devant le tribunal correctionnel de Bruxelles. Ce matin, c'est Marouane El Bali, le seul survivant de la fusillade du 15 janvier 2015 qui a été entendu. Depuis le début, il soutient avoir été présent au mauvais endroit, au mauvais moment pourtant de nouveaux éléments l'accablent et en cours de journée, il change de version.

Le prévenu Marouan El Bali, le seul des trois occupants ayant survécu à l'assaut policier du 15 janvier 2015 à Verviers, a prétendu jeudi devant le tribunal correctionnel de Bruxelles qu'il n'avait été contacté par un des membres de la cellule de Verviers que la veille de l'assaut policier.

"Mais désormais, il y a la version d'après 11h30", commente notre journaliste experte en terrorisme, Dominique Demoulin.

Sa version ne résistait toutefois pas aux éléments du dossier, dont des écoutes téléphoniques, a fait remarquer le président du tribunal, Pierre Hendrickx. Après une courte pause, le prévenu âgé de 27 ans a finalement reconnu être allé chercher dans la nuit du 2 au 3 janvier 2015 en Allemagne son ami proche Sofiane Amghar, l'un des deux occupants tués par la police à Verviers, au volant d'un véhicule qui lui avait été prêté. Le prévenu Mohammed Hamza Arshad, qui prétendait être allé chercher seul les deux occupants de Verviers, conduisait cette nuit-là une autre voiture. Seize personnes sont poursuivies dans ce dossier mais seulement sept sont présentes.


Marouan El Bali est entré en contact le 14 novembre 2014 à Molenbeek avec un autre prévenu, Mohammed Hamza Arshad. Les deux hommes ont affirmé à l'audience qu'ils ne se connaissaient pas avant cette date. Marouan El Bali est toutefois revenu sur ses déclarations. Sur instruction de Sofiane Amghar, Mohammed Hamza Arshad, qui soutient avoir tout préparé à Verviers à son retour de Syrie, a remis à Marouan El Bali un GSM et un sac contenant une photo d'identité d'Abdelhamid Abaaoud, une somme de 1.000 euros et une carte bancaire.

Ce dernier est entré en contact, avec ce GSM qui ne sera jamais retrouvé par les enquêteurs, à plusieurs reprises ce jour-là avec Sofiane Amghar, son ami d'enfance. Lors d'une de ces conversations, Marouan El Bali déclare qu'il a acheté une 'Golf', à 1.200 euros, soit une arme automatique. Il a affirmé jeudi que c'était un mensonge. Il évoque dans une conversation aussi son souhait de se rendre chez un Français en France, dont il refuse de livrer l'identité.

Cette personne non identifiée aurait pu être approchée en vue de confectionner de faux documents alors que Abdelhamid Abaaoud, coincé en Grèce, cherchait à se procurer une carte d'identité pour rejoindre la Belgique. Marouan El Bali et Mohammed Hamza Arshad se sont vus également le 2 novembre 2014 pour aller chercher Sofiane Amghar à Aix-la-Chapelle où ils se sont rendus avec deux voitures. "J'étais seul avec Arshad" ce jour-là, assure Marouan El Bali.

"Arshad m'a tendu un téléphone pour entrer en contact avec Sofiane (Amghar) qui souhaitait qu'on aille le chercher (...). Sofiane m'a demandé des services, comme lui procurer une maison, une arme, une voiture et une pièce d'identité. J'ai reçu environ un millier d'euros que j'ai dépensé dans l'achat personnel de vêtements. A aucun moment, je n'ai acheté d'arme. A partir de là, je n'ai plus eu de contact avec lui jusqu'au 14 janvier (veille de l'assaut)", a-t-il ajouté.

Selon l'enquête, au moins trois personnes ont été chercher Sofiane Amghar en Allemagne, dont une personne surnommée 'Gros' et régulièrement citée dans les conversations enregistrées par la police. Les enquêteurs ont la conviction que cette personne est Marouan El Bali. Ce dernier, qui a reconnu finalement avoir été chercher Sofiane Amghar en Allemagne, a ajouté que ces aveux ne signifiaient pas pour autant qu'il était la personne que le tribunal tente d'identifier.


 

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