Le terroriste le plus recherché du monde a changé de physionomie dans le but de ne pas être reconnu et échapper aux services de police de toute l’Europe. C’est une certitude, c’était une nécessité pour lui. Et au vu des images de son compère Abdelhamid Abaaoud très différentes les unes des autres qu’on a pu retrouver, on est en droit de se poser la question : à quoi ressemble Salah Abdeslam aujourd’hui ?
Les images diffusées hier dans le RTLINFO 19H où l’on voit Abaaoud après les attendant dans le métro parisien sont frappantes. Il est méconnaissable par rapport aux photos et vidéos de lui dont nous disposions, dont cette fameuse vidéo de propagande où il tire des hommes au bout d’une corde accrochée à un pickup. Là où il était chevelu et barbu, c’est un jeune homme rasé de près et bien coiffé qui a participé aux attentats de Paris. Une manière de passer inaperçu: "C’est une façon pour eux de circuler dans l’espace Schengen et de ne pas se faire repérer étant donné que les photos qui circulent généralement dans la propagande de Daesh sont des photos de terrain, c’est-à-dire avec des barbes ou avec un look de combattant", expliquait André Jacob, l’ancien responsable du service anti-terrorisme de la Sûreté de l’Etat au micro d’Arnaud Gabriel et Samuel Lerate dans le RTLINFO 13H ce dimanche.
Rasé, sourcil coupé, lunettes et perruque?
Selon Hamza Attou, un des deux complices qui a ramené Salah Abdeslam de Paris après les attentats, il l’a déposé place Emile Bockstael à Laeken où, après avoir acheté de nouveaux vêtements, le terroriste est passé chez le coiffeur pour se raser le crâne et faire tracer une ligne sur un sourcil. Et quelques jours après les attentats, le Daily Mail postait un portrait-robot de Salah Abdeslam portant, selon lui, des lunettes et une perruque.
Loin d'être le premier...
Des transformations physiques fréquentes et qui ne datent pas d'aujourd'hui. Toute personne en cavale tente de changer son apparence. C'était déjà le cas en 1995 lors des attentats du RER à Paris. Un des coauteurs "avait pénétré dans un appartement conspiratif habillé d’une certaine façon et était ressorti le lendemain habillé d’une autre façon, rasé de près et avec des lunettes qu’il ne portait pas à l’entrée. Il était vraiment difficile de voir qu’il s’agissait d’un même homme", se rappelle M. Jacob.
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