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1000 policiers traquent passeurs et migrants sur nos parkings d'autoroutes pendant tout le mois: "Bien sûr que c’est normal"

  • Migrants: opération policière sur l''aire autoroutière de Thieu

  • Contrôle de police en Hainaut contre le trafic d''êtres humains

 
 
 

Durant ce mois de décembre, un millier de policiers contrôlent les parkings d'autoroute du pays. Ces équipes sont spécialement affectées à la recherche de passeurs et de migrants qui cherchent à passer en Angleterre en se cachant dans des camions, souvent au péril de leur vie.

Nos journalistes Julien Crête et Xavier Preyat étaient hier soir sur l'aire d'autoroute de Thieu dans le Hainaut en direction de la France, où l'un de ces contrôles intensifs se déroulait. "Le parking ici est situé au carrefour de plusieurs autoroutes donc c’est aussi une plateforme logistique pour les gens qui essaient de faire passer des migrants en Angleterre", explique le commissaire Van der Elst, chef de service de la police de la route du Hainaut, quant au choix du lieu.

Sur place, "on essaie de repérer de traces de montées de migrants". Les rechercher eux a plusieurs objectifs. Assurer la sécurité du chauffeur, fournir une aide humanitaire à ces migrants et leur éviter de risquer leur vie. "Dans ce genre de camion, avec le fret transporté, s’il y a un coup de frein violent, il n’y a pas beaucoup de chances de survie."

Puis derrière les migrants, l'objectif espéré est de coincer des passeurs. "Chacun a son rôle : vous avez des réseaux organisés et des petits mains repèrent les camions qui vont en Angleterre. Une fois repérés, ils vont auprès des migrants et les aident à monter, quitte à ouvrir une charnière ou à démonter une bâche", détaille encore M. Van der Elst.

Dans sa mission, la police est épaulée par l'utilisation d'un drone.

En Belgique, les routiers ont l’obligation légale d’ouvrir leur remorque à la demande des policiers. Jens, un chauffeur routier allemand en route pour Calais, dit comprendre la démarche. "Oui bien sûr que c’est normal de contrôler les migrants. Je connais ce problème. Mais je ne l’ai jamais rencontré. Je ne regarde jamais (si des migrants se sont introduits dans ma remorque, ndlr) parce qu’on n’a pas ce problème en Allemagne. Et puis il y a 3 systèmes différents de verrous. C’est trop difficile de se cacher dans ma remorque."

La police a déjà interpellé 400 migrants depuis le début du mois. "Nous sommes surtout concernés par des Erythréens, des Syriens et des Irakiens." 

Le nombre de migrants en transit en province de Hainaut peut dépasser 140 par semaine, avec une moyenne de près de 60.


 

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