En ce moment
 
 

"Une énorme douleur d'un coup", témoigne Olivier, une victime du drame de Strépy-Bracquegnies

 
 

Olivier Castermant est rescapé du drame de Strépy-Bracquegnies. Il est sorti de l'hôpital hier après plusieurs opérations à la jambe. Il a décidé de témoigner mais il se souvient de très peu de choses tellement tout s'est passé trop vite.

"Je me souviens juste d'une énorme douleur d'un coup", raconte Olivier Castermant, enfin de retour chez lui après le drame. "Et d'avoir été projeté à plusieurs mètres et de m'être retrouvé au sol, par terre, avec la jambe cassée. Je ne me souviens de rien d'autre."

Tout est flou pour Olivier aujourd'hui. Il sait juste qu'il a été projeté à une dizaine de mètres de ses amis. "Je me retrouve par terre et, tout de suite, je vois ma jambe qui n'est plus dans l'axe, mon pied est complètement désarticulé", dit-il. "Puis j'entends un gros brouhaha autour de moi. Beaucoup de cris. J'entends beaucoup de bruit autour de moi mais je ne me rends pas compte de ce qu'il vient de se passer."

De multiples fractures

Olivier souffre de multiples fractures à la jambe et a dû être opéré dimanche. De retour chez lui aujourd'hui, il s'estime chanceux d'être en vie et de n'avoir perdu aucun proche. D'autant que d'habitude, il va avec ses enfants. "Cette année, mon fils n'a pas su se lever donc il n'est pas venu avec moi", explique-t-il. "Mais il aurait pu être à mes côtés donc je suis bien content qu'il soit resté dans son lit. Ma compagne vient d'habitude avec moi mais cette année elle ne pouvait pas. Donc j'étais finalement seul avec des amis."

"C'est interpellant."

Concernant l'inculpation du conducteur pour homicide involontaire, Olivier espère simplement que justice soit faite. "Qu'il n'y ait pas une part d'intentions...", souffle-t-il. "Parce que la vitesse était tellement excessive et qu'ils (les témoins) ont entendu un moteur vrombir. Que les gens volaient en l'air et qu'il n'y a pas eu de coups de frein. À part pour faire tomber un Gille et de réaccélérer pour rouler dessus. C'est un peu l'analyse qu'on m'a décrite. Quand on entend ça, c'est interpellant."

Olivier doit maintenant rester complètement immobilisé durant six semaines. Il pourra ensuite commencer la rééducation.


 

Vos commentaires