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"Nemmouche a instrumentalisé l'EI pour régler ses comptes avec la société"

"Nemmouche a instrumentalisé l'EI pour régler ses comptes avec la société"
 
 

(Belga) Mehdi Nemmouche, principal accusé du procès de la tuerie au Musée juif de Belgique devant la cour d'assises de Bruxelles, est toujours "un soldat de l'État islamique en mission", a asséné lundi midi dans sa réplique Me Vincent Lurquin, avocat d'une partie civile. Ce dernier s'est également interrogé sur les "preuves" promises par la défense.

"Se tenir debout, quand le soir tombé sur la ville, au milieu de la foule de ceux qui pressent le pas pour retrouver la soupe brûlante, des enfants, la chaleur d'une femme, se tenir debout et muet, avec le poids de la bombe au bout du bras, et savoir que dans trois minutes, dans deux minutes, dans quelques secondes, on s'élancera au-devant d'une calèche étincelante, voilà la terreur. (...) Je vous lis cet extrait d'Albert Camus pour que vous ne vous y trompiez pas: je ne crois pas que Mehdi Nemmouche soit un fou de Dieu", a avancé le conseil d'une personne présente lors de l'attaque du 24 mai 2014. "Si l'État islamique l'a instrumentalisé, Mehdi Nemmouche a aussi instrumentalisé l'EI pour régler ses comptes avec notre société, qui ne l'a pas accepté. Et aujourd'hui, dans ce box, il est toujours un soldat en mission", a poursuivi Me Lurquin. "Il voulait mettre Paris et Bruxelles à feu et à sang" en semant la terreur "et il l'a fait". "Me Courtoy nous a promis 40 preuves irréfutables" de l'innocence de son client. "Où sont-elles? ", s'est ensuite interrogé le pénaliste. Au lieu de les présenter devant la cour, "la défense s'est démenée sur le témoin qui a reconnu une ressemblance" entre le tueur du Musée juif et Mehdi Nemmouche. "C'est peut-être la seule fois où la peur s'est insinuée dans ce prétoire. Pas la peur de témoigner, elle l'a fait. C'est l'effroi palpable de reconnaître l'auteur des faits. Si tel n'avait pas été le cas, elle l'aurait dit avec soulagement. Voilà une preuve formelle", a conclu Me Lurquin, rappelant le rire de l'accusé lors du témoignage devant la cour des journalistes détenus en otages en Syrie et qui ont reconnu Mehdi Nemmouche comme étant leur geôlier. (Belga)


 

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