L'industrie automobile britannique n'atteindra "probablement pas" cette année la cible de ventes de voitures électriques fixée par le gouvernement, préviennent les patrons du secteur dans une lettre, appelant l'exécutif à l'aide face à des objectifs jugés trop stricts.
"Les volumes sont en hausse, mais la part de marché ne bouge pratiquement pas", résume l'association sectorielle SMMT dans une lettre signée par plus d'une dizaine de patrons de filiales britanniques de grands constructeurs, tels que Stellantis, BMW, Volkswagen, Ford ou Nissan.
Les objectifs annuels, fixés par le précédent gouvernement conservateur, exigent que 22% des ventes de voitures neuves de chaque marque soient à zéro émission en 2024.
Mais le total ne sera que de 18,5% d'ici la fin de l'année, selon la SMMT, qui explique que si le mois de septembre est un mois record en termes d'immatriculations de nouveaux véhicules électriques, c'est au prix de "remises massives" des constructeurs.
En outre, le gouvernement travailliste élu en juillet a promis d'avancer à 2030 l'objectif d'interdire la vente de voitures essence et diesel, qui avait été décalé à 2035 par le précédent gouvernement conservateur.
"Un nombre important de marques seront confrontées à la perspective d'acheter des crédits à une autre entreprise" ou de payer des pénalités de mise en conformité "élevées", selon la lettre des constructeurs.
Cela pourrait entraîner "une réduction des investissements, de la recherche et du développement ou des emplois" dans le secteur, préviennent-ils.
A l'approche du premier budget du gouvernement travailliste le 30 octobre, le secteur demande à la ministre des Finances Rachel Reeves des incitations fiscales, notamment en réduisant la TVA sur les achats de nouvelles voitures électriques par les particuliers et sur les bornes de recharge publiques.
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