En ce moment
 
 

Une communication maladroite de plus pour ING? Les syndicats y voient une MENACE

 
 

"Ne répandez pas votre colère sur les réseaux sociaux". C'est ce que demande la direction d'ING à ses employés dans un mail. Après l’annonce de plus 3.000 licenciements, le groupe bancaire veut éviter les critiques, notamment sur Facebook. Pour les syndicats, c’est une façon de menacer le personnel. Un exemple, un de plus, d’une communication qui pose question.

7000 emplois supprimés d’ici 2021 et les réactions sur les réseaux sociaux se multiplient. La direction d’ING a réagi auprès de ses employés avec ce mail qui comporte quelques injonctions, comme "Ne partagez pas votre mécontentement", "Supprimez immédiatement tout message offensif" ou encore "Bloquez les réactions indésirables".


Une menace?

Les syndicats y voient une forme de menace: "Aujourd’hui dans les agences et les services, il y a des injonctions et des menaces du style "N’allez pas faire des commentaires négatifs sur Facebook, sinon vous êtes passibles de faute grave", ou "N’allez pas faire la grève vendredi et manifester car ça augmente vos chances d’être sur la liste des gens qui seront licenciés". Il faut mettre fin à ça", souligne Philippe Samek, permanent national de CNE Finances.

"Les directions de Bruxelles et d'Amsterdam pourraient se téléphoner de temps en temps"

Ce n’est pas la première fois que la communication d’ING pose question. Vendredi dernier, le directeur général, Ralpf Hamers, a envoyé ce mail à ses employés en écrivant notamment: "Des événements excitants sont en cours, je pourrai vous en dire plus lundi."

Promesse tenue mais la nouvelle n’est pas excitante pour le personnel. D’ici 2021 quelque 7000 emplois seront supprimés.

"En juin, la direction belge, nous disait qu’effectivement, il fallait moderniser les process dans la banque mais, ils nous disaient que cela allait se faire progressivement, sans trop de casse sociale", affirme Philippe Samek. "En septembre, c’est la catastrophe donc je pense que les directions de Bruxelles et d’Amsterdam pourraient se téléphoner de temps en temps. Cela ne leur ferait pas de tort."


 

Vos commentaires