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Une commission spéciale pour faire la lumière sur l'affaire Publifin: "Stéphane Moreau devra s’expliquer sur son travail et sur ses rémunérations"

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Au lendemain de la démission de Stéphane Moreau du maïorat d'Ans, au Parlement Wallon, ce matin, la majorité PS-cdH a rejeté la demande de l'opposition qui réclamait une commission d'enquête. Mais une commission spéciale a été approuvée. Elle sera chargée de faire la lumière sur la gestion de l'Intercommunale. Benjamin Brone et Anne Lutgen ont interrogé les chefs de groupes politiques pour le RTLINFO 19H.

Faire la lumière, de toute urgence, c’est sans doute la seule chose sur laquelle majorité et opposition seront aujourd’hui absolument d’accord. Par contre, ils s’opposent sur la nature de cette commission. PS et cdH préfèrent l’installation rapide d’une commission spéciale. "La volonté de la majorité c’est d’aller au bout des choses, donc de comprendre ce qui s’est passé en termes de dysfonctionnement sur les rémunérations et peut-être sur le groupe, la commission d’enquête n’est pas le bon véhicule juridique. Pourquoi ? Parce qu’alors, le parlement se transforme en juge d’instruction, il peut faire des perquisitions, des écoutes. Ce n’est pas notre rôle", explique Christophe Collignon, chef de groupe PS au parlement de Wallonie.

L’opposition n’est pas de cet avis, pour le MR et Ecolo, la commission spéciale n’est pas assez contraignante. "La commission spéciale, c’est, est-ce que vous voulez bien venir, nous donner les documents… On est là dans une procédure qui n’est pas appropriée par rapport à la gravité de la situation", estime Stéphane Hazée, député wallon Ecolo.

"Que ce soit Stéphane Moreau ou quelqu’un d’autre, une commission spéciale, il pourra oui ou non venir, revenir, être confronté à d’autres personnes. Tandis qu’une commission d’enquête parlementaire, il y a cette obligation de répondre à l’invitation de la commission d’enquête parlementaire, mais aussi de prêter serment", ajoute Pierre-Yves Jeholet, chef de groupe MR au parlement wallon.

Mais dans ces conditions, le très discret patron de l’intercommunale liégeoise fera-t-il le déplacement ? "C’est une condition sine qua none, Stéphane Moreau qui est au cœur du système, qui est au cœur de la création de celui-ci, sera entendu par la commission, devra s’expliquer à la fois sur son travail et également sur ses rémunérations", explique Dimitry Fourny, chef de groupe cdH au parlement de Wallonie.

Les choses sont allées très vite : les travaux de cette commission spéciale pourront débuter dès ce jeudi.


 

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