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Serez-vous bientôt obligés de prendre un taux variable pour votre crédit hypothécaire?

 
 

Se dirige-t-on en Belgique vers la fin des taux fixes pour les crédits hypothécaires? D'après nos confrères du journal Le Soir, des experts estiment que les banques prennent trop de risques par rapport aux clients. Le taux fixe est effectivement le plus généralisé. Favoriser les taux variables pourrait pénaliser les futurs propriétaires. Explications avec Sébastien Degrave et Xavier Gérard.

Un Belge sur quatre rembourse un prêt hypothécaire, et pour qu’il reste le moins cher possible, la plupart des acheteurs optent pour le moment pour des contrats à taux fixes, car ils sont très bas. Une bonne affaire qui inquiète le comité de Bâle. Les experts souhaitent dès lors supprimer les taux fixes et généraliser les prêts à taux variables dont le coût fluctue avec le temps. "Ce n’est pas parce que ce serait davantage contraignant pour les clients que ce serait forcément une bonne nouvelle pour les banques. En fait l’idée, c’est d’empêcher les banques de faire des choses qui sont dangereuses pour elles et donc derrière pour le contribuable qui serait appelé à venir à la rescousse", a expliqué Étienne de Callataÿ, économiste et professeur d’économie à l’université de Namur, au micro de Sébastien Degrave pour le RTLinfo 19H.


Des inquiétudes

Eviter l’effondrement du système bancaire en cas de hausse des taux, ce serait donc ça l’idée de ce comité. Ses membres recommandent aussi aux banques de réclamer aux clients un apport financier plus important lors de l’achat d’un bien immobilier. Mais cette proposition suscite des inquiétudes. "L’accès à la propriété sera plus problématique, ça aura un impact très lourd en matière sociale (accès à la propriété), économique (fonctionnement du secteur de la construction), mais aussi environnementale, c’est pour ça que nous tirons le signal d’alarme", a avancé Georges Gilkinet, député fédéral Ecolo et membre de la commission des Finances.

Les banques belges n’ont pas souhaité réagir à cette information et le secteur rappelle que pour le moment rien n’est décidé. Mais si le comité de Bâle valide ces nouvelles recommandations, l’Union européenne pourrait ensuite les rendre contraignantes.


 

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