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Quel est le coût de la grève chez Lidl?

 
 

Bruno Wattenbergh était ce soir sur Bel RTL pour sa rubrique Money Times. Il était également sur le plateau du RTL INFO 19H pour parler de la grève chez Lidl.


La grève se poursuit chez Lidl... que touche-t-elle aujourd’hui précisément ?

Une centaine de magasins, soit environ un magasin sur trois. La grande majorité des Lidl sont fermés en Wallonie, une quinzaine à Bruxelles et une cinquantaine en Flandre. Et de plus en plus de magasins ferment chaque jour car les 5 centres de distribution de Lidl en Belgique sont toujours bloqués par le syndicat socialiste SETCa. Si les magasins ne sont pas approvisionnés, cela ne sert à rien ou presque de les ouvrir. 


Est-il possible de chiffrer le coût de cette grève ?

Lidl fait environ 8,5 millions d’€ de chiffre d’affaire par jour ouvrable. Avec un tiers de magasins fermés et une perte croissante sur les autres magasins par manque d’approvisionnement, on doit tourner à près de 3 millions d’€ de pertes par jour... Sans compter la nourriture périmée. 


Quel est le poids de Lidl chez nous en Belgique ?

Un poids en croissance. L’année passée, près de deux Belges sur trois sont venus chez Lidl et ils y sont revenus plus souvent. Dans un marché en baisse sensible, Lidl occupe une part de marché moyenne de 8,6%, un record !


Peut-on parler d’effet "discount" ?

Oui, clairement. Et c’est un phénomène mondial qui voit les discounters grignoter des parts de marché aux autres enseignes plus généralistes. Selon Gondola, l’expert du secteur, en une décennie, ces discounters ont fait passer leurs parts de marché de 10 à 20%. Comment ? Et bien en modernisant leurs points de vente mais aussi en insistant sur les deux facteurs auxquels les belges sont sensibles : le frais et la qualité des produits. 


Comment peut-on expliquer simplement ce qui justifie cette grève chez Lild ?

Tout simplement la transformation de Lidl pour capturer plus de parts de marché. Lidl restructure ses magasins, ses assortiments et tente de le faire en mesurant ses coûts au centime près. C’est de la bonne gestion. Mais cela semble avoir un impact négatif sur le personnel. Les syndicats aiment les solutions stables, le statu quo ou le changement très progressif et très concerté. L’inverse de l’attitude entrepreneuriale de Lidl.
Ce qui est difficile à comprendre, c’est qu’il y a eu grève, puis négociations, puis bureau de conciliation au sein de la Commission paritaire. La direction de Lidl a proposé d’agrandir l'équipe volante qui soutient les équipes des magasins en cas de maladie et des bras supplémentaires pour amoindrir la charge de travail lors des transformations. Des mesures acceptées par les syndicats chrétiens et libéraux, mais pas par le syndicat socialiste.


Pour quelle raison ?

Parce que cette mesure est provisoire, elle n’est valable que pour 6 mois dans l’attente de mesures structurelles. 


 

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