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Proximus et Orange unissent leur force pour gérer les infrastructures de réseau mobile: "Cela engendre de la peur pour tous les autres travailleurs"

 
 

Proximus et Orange Belgium ont signé jeudi un document en vue de conclure un accord de partage du réseau d'accès mobile d'ici la fin de l'année. Une co-entreprise, détenue à 50% par chacun des deux opérateurs télécoms, sera créée dans ce but.

Cela permettra un déploiement plus rapide et plus complet de la 5G en Belgique, d'après les deux opérateurs, même si le partage concerne l'ensemble des technologies mobiles (2G, 3G et 4G). Concrètement, le réseau d'accès mobile partagé (pylônes, antennes, radios, stations de base, etc.) sera planifié, construit et exploité par la nouvelle co-entreprise, détenue à parts égales par Proximus et Orange. Cela permettra d'éviter des doubles antennes inutiles. La nouvelle entité ne sera par contre pas chargée du coeur du réseau et du spectre. Chacun gardera ainsi sa propre stratégie sur la puissance du signal émis par exemple. Les deux opérateurs continueront à commercialiser leurs produits et services de manière indépendante et à se livrer concurrence sur les marchés de détail, des entreprises et de gros, affirment-ils.

L'autre avantage de cette stratégie, c'est bien entendu les économies d'échelle sur le plan des effectifs qu'elle pourrait engendrer. Aucun licenciement n'est prévu mais les syndicats ont quelques craintes. 

82 salariés (temps plein) de Proximus - des techniciens et des ingénieurs qui gèrent les réseaux - vont effectivement devoir rejoindre la nouvelle entité. "Ces personnes sont obligées de quitter une entreprise stable", dénonce Ben Coremans, de la CSC Transcom. "Leur activité fait néanmoins partie du cœur de métier de Proximus. Cela ressemble donc à un démantèlement de la société", se plaint-il.

Un autre syndicaliste de la CSC Transcom prétend que "cela engendre de la peur pour tous les autres travailleurs" car"on désosse" Proximus. 


 

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