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Malgré les fêtes, des hôtels enregistrent 5 FOIS MOINS de réservations: "Nous tournions à 100% d'occupation l'an dernier"

Malgré les fêtes, des hôtels enregistrent 5 FOIS MOINS de réservations: "Nous tournions à 100% d'occupation l'an dernier"
© Pixabay
 
CORONAVIRUS
 

Malgré les fêtes de fin d'année, la situation des hôtels belges reste compliquée. Les deux réveillons et les deux semaines de vacances ont permis d'accueillir des clients, mais ça ne suffira pas pour rattraper l'année 2020 catastrophique. "Un jour comme aujourd'hui, l'an dernier à la même époque, nous tournions à 100% d'occupation", explique Michel Cottray, le directeur général de l'hôtel Steigenberger Wiltcher's, situé dans l'avenue Louise à Bruxelles.

Certains, même de Bruxelles-Ville, viennent dormir ici à l'hôtel

Dans les villes, les établissements ont perdu les touristes étrangers, mais aussi la clientèle d'affaires. Au sein de l'hôtel bruxellois où nous nous sommes rendus, on retrouve principalement des Belges. "Certains, même de Bruxelles-Ville, viennent dormir ici à l'hôtel pour se changer les idées. Mais on parle de 15 ou 20% d'occupation", réagit Michel Cottray. C'est trop peu pour le secteur. Certains établissements ont d'ailleurs maintenu leurs portes fermées malgré les fêtes.

On a délibérément limité le nombre de chambres

Dans les zones rurales, certains hôtels ont la chance d'être proches d'activités qui se font en plein air, comme les promenades. Malgré cela, la situation est tout aussi morose.

Nous avons rencontré la direction d'un hôtel de Malmedy qui a ouvert en novembre 2019, quelques mois avant le premier confinement. L'établissement est ouvert, mais il a décidé de réduire sa capacité. "Quand on a ouvert au début des vacances, nous étions à un taux d'occupation de 30% et on terminera avec un taux d'occupation de 60%. En sachant qu'on a délibérément limité le nombre de chambres", précise Valérie China, directrice de l'établissement My Hotel.

Le pari est réussi, mais il s'agit finalement de beaucoup d'efforts pour peu de retombées. "Faire fonctionner un room service est indispensable à partir du moment où vous décidez d'ouvrir l'hôtel. Mais il y a très peu de rentabilité dans le cadre d'un room service", confie Valérie China.

La moitié du secteur sera la tête en-dessous de l'eau

Le secteur hôtelier affiche un taux d'occupation de 20% pour le mois de décembre. Un chiffre constant depuis octobre. "Sans une ouverture rapide, s'il n'y a pas d'aide, la moitié du secteur sera la tête en-dessous de l'eau", indique Thierry Neyens, président de la fédération Horeca Wallonie.

Le secteur attend la reprise, même progressive, de certaines activités comme les conférences et les séminaires.

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