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Lufthansa, l'ogre allemand, compte racheter Brussels Airlines: perte d'emplois et low cost en vue pour le petit poucet belge

 
 

Le groupe allemand Lufthansa va-t-il racheter la compagnie belge Brussels Airlines? Le scénario est dans l'air depuis plusieurs mois mais semble se concrétiser et pourrait même se décider mercredi lors d'un conseil de direction. Bonne ou mauvaise nouvelle? Sébastien Rosenfeld et Steve Damman font le tour de la question dans le RTLINFO 19H.

Brussels Airlines s'apprête à perdre son identité. La Lufthansa compte déposer une offre le 28 septembre pour absorber complètement la société créée sur la défunte Sabena. Les Allemands détiennent actuellement 45% de Brussels Airlines, contre 16,44% pour Vexair, ancienne Virgin Express, et 39% pour les actionnaires historiques belges.


"On aura soit des gros groupes soit des low cost"

La prise de contrôle est logique selon Olivier Lalmand, consultant technique en aéronautique. "Au niveau par exemple de la réduction des coûts, du renouvellement des flottes et des coûts de maintenance. Tout ça, ça peut être bénéfique", juge-t-il. "On n'a plus le choix. On va avoir des modèles comme ça: soit des gros groupes soit des low cost, et entre les deux il n'y a plus beaucoup de place. C'est sûr que Brussels Airlines n'avait pas vraiment d'alternative. Effectivement, c'est une identité belge qui s'en va", ajoute-t-il.

Depuis son alliance avec Brussels Airlines, la Lufthansa est en position de force. Son offre pourrait varier de 140 millions d'euros à seulement 2,5 millions. Tout cela dépendrait de la prise en compte des crédits déjà accordés à la compagnie belge.


Brussels Airlines, future compagnie low cost?

Reste encore à voir la future stratégie. "Le modèle Brussels Airlines est un modèle hybride, à cheval entre le low cost et le service. Est-ce que Lufthansa va vouloir transformer totalement le modèle en low cost, certains le craignent parce que Lufthansa a déposé la marque Brussels Wings, et qu'on sait que la marque German Wings est la filiale low cost de Lufthansa", explique Bruno Wattenbergh, expert en économie.


Le petit poucet face à l'ogre

Brussels Airlines est un petit poucet face à l'ogre allemand. 44 avions contre 266 pour Lufthansa. 3.600 employés pour la firme belge contre 115.000 pour les Allemands. Concernant le chiffre d'affaires, il est de 1,27 milliard pour Brussels Airlines et de 32 milliards pour Lufthansa. Dernier chiffre: 7 millions de passagers contre 79 millions.

"Quand une grande entreprise rachète une plus petite de ce type-là, on sait qu'il y aura probablement des services qui seront redondants. On ne sait pas encore lesquels, mais on se doute qu'il y aura des pertes d'emploi", estime Bruno Wattenbergh.


Fin des ambitions belges dans l'aéronautique?

L'aéroport de Bruxelles compte bien étudier en détail la proposition allemande. La base opérationnelle de Lufthansa se trouve à Francfort. Un transfert d'activité pourrait signer le déclin des ambitions bruxelloises dans le secteur aérien.


 

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