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L'Europe va-t-elle ENCORE sabrer dans les budgets de l'agriculture? Inquiets, les tracteurs investissent le quartier Schuman

 
 

Environ 200 agriculteurs investissent le quartier européen de Bruxelles avec leurs tracteurs ce midi. Il y a de fortes chances que l'Europe décide, une fois de plus, de sabrer dans les budgets de l'agriculture.

Plusieurs syndicats agricoles manifestent ce jeudi à Bruxelles, à l'occasion d'un sommet européen prévu ce jour et à l'agenda duquel figure le délicat sujet du budget 2021-2027 de l'Union européenne. Plus d'une centaine de tracteurs sont annoncés. "Les agriculteurs sont inquiets et ils veulent donc le faire savoir", explique notre journaliste dans le RTL INFO 13H. A Bruxelles, cet après-midi, débute un conseil européen extraordinaire qui doit fixer le budget européen pour les 7 années à venir. "Et il se dit que le budget de la PAC (la politique agricole commune) sera une nouvelle fois réduit. Les 7 années précédentes, il a été réduit d'environ 20%, et dans les 7 années qui viennent on prévoit une réduction de 12% du budget de la PAC. Pour les agriculteurs wallons et plus largement pour ceux de l'ensemble du pays, c'est quasiment une catastrophe! Dans certaines exploitations, les revenus dépendent à 90% des aides de la politique agricole commune, notamment dans l'élevage".

"Si on retire les aides du pacte, tout le monde est dans le rouge complet"

Ce matin, plusieurs agriculteurs se rassemblaient sur le parking d'une grande surface à Wavre pour ensuite converger vers Bruxelles en convoi. Notre équipe y a rencontré Philippe Janssens, agriculteur à Corroy-le-Grand. Il a expliqué les difficultés des agriculteurs et à quel point cette aide européenne est capitale pour eux: "C'est le revenu de presque tous les agriculteurs. Si on retire les aides du pacte, tout le monde est dans le rouge complet, donc plus d'investissement, plus d'emploi… On a de grandes inquiétudes", a-t-il confié. 


 

Le fait que des exploitations ne vivent que grâce aux aides de la PAC pose problème. "Il faudrait tout réorganiser. Il faudra que nos produits soient payés à leur juste prix, et bien souvent, on reçoit un peu de monnaie, des valeurs d'ajustement, et c'est bien dramatique. Bien sûr, que nous aimerions être mieux payés par nos produits. Mais le contexte européen et mondial fait qu'on ne s'en sort pas avec ça".



 

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