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Les crédits hypothécaires à taux fixe au plus haut depuis trois ans: à quoi faut-il s'attendre dans les prochaines semaines ?

Les crédits hypothécaires à taux fixe au plus haut depuis trois ans: à quoi faut-il s'attendre dans les prochaines semaines ?
 
 

Les taux des crédits hypothécaires ont fortement augmenté ces derniers mois. Pour un crédit à taux fixe sur 25 ans, le taux moyen proposé s'élève à plus de 2%, soit le niveau le plus élevé depuis trois ans, ressort-il du baromètre d'Immotheker-Finotheker, qui compare les tarifs d'une dizaine de banques en Belgique.

Pour un crédit sur 20 ans, le taux d'intérêt est en moyenne de 1,95%. C'est aussi le seuil le plus élevé depuis 2018. Jusqu'à il y a un mois, le taux moyen était encore de 1,40%. "Tous les tarifs augmentent", commente John Romain, d'Immotheker-Finotheker. Ce dernier pointe comme explication la hausse des taux d'intérêt à long terme en Belgique. "L'OLO (obligation linéaire, NDLR) à 20 ans a doublé par rapport au début de l'année, à 1,38%."

Les taux d'intérêt à court terme n'ont pas autant augmenté

Le taux à 10 ans a également augmenté pour atteindre 1% mardi, au plus haut depuis 2018. Un intérêt plus élevé signifie aussi davantage de remboursements pour le même montant de crédit. "Si l'on emprunte aujourd'hui 200.000 euros, on rembourse en moyenne 1.005 euros par mois", illustre Immotheker. "Avec un taux d'intérêt de 1,40%, ce serait 955 euros, soit 50 euros de moins." Sur toute la durée du crédit, cela représente une différence de 12.000 euros en termes de paiements d'intérêts.  Le client peut encore éviter cette augmentation en optant pour un taux variable. "Les taux d'intérêt à court terme n'ont pas autant augmenté", précise John Romain.

"L'explication est évidemment liée à l'évolution de l'inflation. Les taux d'intérêts de la banque centrale vont plutôt être orientés à la hausse en réaction à cette inflation, les marchés financiers anticipant ces mouvements de hausse de la part des banques centrales. Cette montée des taux va se décliner de plein de façons différentes, en ce compris les crédits hypothécaires. C'est l'explication de base de cette relative remontée", explique Philippe Ledent, économiste chez ING.

Une hausse qui va durer ?

"Comme toujours, il faut comparer les taux fixes et taux variables, il n'y a pas nécessairement une seule bonne solution. Mais à partir du moment où les taux devraient encore un petit peu monter car l'environnement général est plutôt un environnement à la hausse dans les marchés, il faut donc comparer les offres. Mais doit-on s'attendre à un long mouvement de hausse ? Ce n'est certainement pas notre scénario de base aujourd'hui.", conclut Philippe Ledent.


 

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