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Les banques menacées par la digitalisation? C’est NON pour le patron de Belfius qui estime au contraire que cela va créer des emplois

 
 

Marc Raisière, le patron de Belfius, était l’invité de la rédaction de Bel RTL ce vendredi matin. Il répondait aux questions de Martin Buxant sur la situation difficile dans laquelle se retrouvent certaines banques aujourd’hui.

Martin Buxant: chez ING, on disait que la digitalisation de la banque mettait sous pression les banques et les forçait à réduire la voilure. Qu’est-ce que vous en pensez?

Marc Raisière: Je suis en profond désaccord avec le fait que la digitalisation aujourd’hui met l’emploi sous pression. Je crois que depuis de nombreuses années le PC banking a eu comme conséquence que des opérations de base étaient effectuées de plus en plus à la maison ou au bureau et c’est depuis le PC banking qu’on voit une transformation du travail effectué en agence. Aujourd’hui, la digitalisation, c’est totalement autre chose. La digitalisation va permettre au niveau des compagnies d’assurance ou des entreprises bancaires comme Belfius d’être nettement plus proactives dans le conseil aux clients et donc c’est un autre type de métier que nous préparons et cette transformation n’exige pas à ce stade aujourd’hui chez Belfius un plan social.

M.B.: Mais il y a quand même moins d’agences. C’est inévitable. Les gens font leurs opérations, vous l’avez dit, de leurs PC.

M.R.: Ça existe depuis une dizaine d’années. C’est le PC banking qui est à l’origine de cette transformation d’agence. Par contre la digitalisation et le data, ne vont pas coûter d’emploi. Je crois même qu’aujourd’hui, cela en crée. Le fait que nous investissons de manière extrêmement importante dans cette digitalisation, plus de 100 millions par an, donc ça veut dire plus d’informaticiens, plus de soutien à ce qu’on appelle les FinTech, c’est-à-dire des petites entreprises qui nous permettent de gérer mieux nos data. Et surtout pour le client, ça signifie quoi? Nos agents vont avoir à disposition online l’ensemble des informations concernant les clients existants et vont pouvoir délivrer un service nettement plus important. Moi je suis un grand défenseur des agences et du conseil physique aux clients.

M.B.: Et donc ce que vous nous dites finalement en creux ce matin, c’est que la justification d’ING pour licencier pas mal de monde, ce n’est pas trop ça?

M.R.: Je ne vais pas parler de nos concurrents, je dis simplement que chez Belfius, on voit dans le digital, énormément d’opportunités.


 

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