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Le FMI vient de passer une semaine en Belgique: pourquoi vient-il mettre son nez dans notre économie ?

Le FMI vient de passer une semaine en Belgique: pourquoi vient-il mettre son nez dans notre économie ?
 
 

Dans le BEL RTL Eco de ce jeudi, Bruno Wattenbergh nous parle d’une visite du FMI - Fonds Monétaire International - à Bruxelles

Comme chaque année, le Fonds Monétaire International nous fait une petite visite, une sorte de contrôle de santé de notre économie … l’occasion de prendre le pouls de la Belgique !


Le FMI vient de passer une semaine chez nous: pourquoi vient-il ainsi mettre son nez dans notre économie ?

Et bien tout simplement parce que nous sommes membres du FMI et que celui-ci dans son article 4 prévoit de contrôler la stabilité monétaire de ses pays membres. Dans ce contexte, une petite équipe rencontre traditionnellement les représentants du gouvernement, de la Banque nationale ou encore les partenaires sociaux pour rédiger un rapport sur l'état de santé du pays. Alors bien sûr, il n’y a pas encore de rapport officiel, c’est pour début mars, mais le FMI a dévoilé ses principales conclusions.

Une bonne occasion pour nous de parler de la santé économique de la Belgique en rebondissant sur les commentaires du FMI … Que faut-il en retenir ?

D'abord, sans surprise que la politique de relance par l’offre du gouvernement Michel va dans le bon sens. Modération salariale, saut d’index, tax shift, réduction des charges salariales sont des politiques traditionnellement appréciées par le FMI qui souligne l’impact positif que ces mesures devraient avoir sur la compétitivité et sur la création d’emplois. Autre mesure soulignée par le FMI, c’est la réforme des pensions qui devrait quelque peu ralentir l'explosion des coûts du vieillissement. Rien de bien surprenant donc, le FMI aurait pu dire exactement la même chose à n’importe lequel de ses membres.


Par contre le FMI pointe deux grands défis que la Belgique n’aurait pas encore sérieusement affrontés … lesquels ?

Toujours aucune surprise, il s’agit d’abord de la dette publique dont le niveau, au-dessus des 100% du PIB, soit entre les pays en difficulté du sud de l’Europe et le reste des états membres. Ensuite, le FMI considère comme notre marché de l’emploi comme trop fragmenté.

Quels sont les défis liés à notre dette publique ?

Et bien, si nous sommes dans un moment plutôt favorable, avec un euro faible, des prix du pétrole au plancher, ces conditions ne vont pas nécessairement durer. Avec une dette si élevée, si il y a un retournement de conjoncture, notre pays va le payer cash. Le FMI recommande donc de travailler à la fois sur les recettes, plus et mieux d’impôts, mais aussi sur nos dépenses publiques, pointant qu’avec 55% du PIB nous sommes largement en tête des pays en termes de dépenses publiques. L’autre enjeu étant l’accès au marché du travail de certaines types de travailleurs, comme les jeunes, les peu qualifiés ou les travailleurs d’origine étrangère.


 

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