La Chine a annoncé mercredi l'ouverture d'une enquête sur des pratiques commerciales de l'Union européenne jugées déloyales concernant certains produits laitiers importés, dans un contexte de tensions avec Bruxelles autour des véhicules électriques en provenance de Chine.
"Le ministère du Commerce a décidé d'ouvrir une enquête antidumping sur certains produits laitiers importés depuis l'Union européenne à compter du 21 août 2024", a-t-il indiqué dans un communiqué. L'enquête porte sur des produits tels que le fromage frais et le lait caillé, le fromage bleu ainsi que certains laits et crèmes, a précisé le ministère.
La procédure vise un certain nombre de subventions accordées dans le cadre de la politique agricole commune (PAC) de l'UE.
Mardi, l'Union européenne (UE) a confirmé sa volonté de surtaxer pendant cinq ans les voitures électriques provenant de Chine, y compris celles du constructeur américain Tesla qui possède une usine à Shanghai. Elle estime les prix des véhicules chinois artificiellement bas, du fait de subventions d'État qui faussent le marché et nuisent à la compétitivité des constructeurs européens. Ces surtaxes, qui peuvent atteindre jusqu'à 38%, remplaceront des taxes provisoires décidées début juillet à l'encontre des véhicules électriques importés de Chine.
Pékin, qui fustige cette décision, a menacé Bruxelles de représailles plusieurs fois ces derniers mois.
L'enquête sur les produits laitiers doit être conclue dans un délai d'un an mais elle pourrait être prolongée de six mois, précise le communiqué du ministère.
Pékin avait déjà annoncé en janvier enquêter sur une infraction supposée à la concurrence des eaux-de-vie de vin, comme le cognac, importées de l'UE et en particulier de France. En juin, elle a aussi lancé une enquête antidumping sur les importations de porc et de produits porcins en provenance de l'Union européenne, des marchandises principalement produites en Espagne, en France, aux Pays-Bas et au Danemark.
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