La banque centrale de Libye a annoncé dimanche la suspension de ses opérations après l'enlèvement d'un de ses employés devant son domicile. Cet employé, un responsable informatique, a été enlevé dimanche matin par un groupe inconnu, a indiqué la banque par voie de communiqué. D'autres employés ont également reçu des menaces d'enlèvement.
La banque centrale libyenne a indiqué que ses opérations étaient suspendues jusqu'à la libération de l'employé et son retour au travail. L'institution avait indiqué plus tôt dans le mois que la banque, ses employés et ses systèmes informatiques devaient faire face à une multiplication des menaces.
Le gouverneur de la banque centrale, Al-Siddiq Al-Kabir, a discuté de ces menaces à l'occasion de deux réunions, respectivement avec la responsable intérimaire de la mission des Nations Unies en Libye, Stephanie Khoury, et l'envoyé spécial américain en Libye, Richard Norland, qui ont exprimé leur soutien à la stabilité de la banque centrale.
La Libye fait face depuis plusieurs semaines à une recrudescence des tensions et à une escalade de la violence entre les autorités de l'est et de l'ouest du pays, faisant craindre de nouveaux combats.
La Libye, riche en pétrole, a sombré dans le chaos à la suite de la révolte armée qui a renversé en 2011 le dictateur Mouammar Kadhafi. Le pays a depuis lors été divisé entre un gouvernement à l'ouest reconnu par l'ONU et mené par le Premier ministre Abdel Hamid Dbeibah, et un gouvernement à l'est soutenu par le Parlement et le maréchal Khalifa Haftar.
Des élections nationales étaient prévues fin 2021 après de longues négociations menées par les Nations unies. Ce scrutin n'a toutefois jamais eu lieu en raison de différends sur la loi électorale et la constitution du pays.
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