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L'économie rebondit, y compris en Belgique: des chiffres inédits depuis 2003

L'économie rebondit, y compris en Belgique: des chiffres inédits depuis 2003
 
 

Place à l’économie et à la consommation, avec des nouvelles de l’emploi ce mercredi. Et c'est essentiel, car l’emploi reste le meilleur rempart contre la pauvreté

Vous l’avez entendu mardi: un employeur belge sur deux prévoit de renforcer ses effectifs d’ici la fin de l’année. C’est exceptionnel car Manpower, qui présente ces perspectives trimestrielles sur l’emploi, n’a jamais eu d’aussi bons chiffres depuis… 2003.

Mais on s’attend quand même à des licenciement tous les secteurs qui n’ont pas bénéficié de la relance ?

C’est vrai. Un employeur sur cinq pense licencier. Mais cela fait quand même 30% des employeurs qui veulent embaucher. Et s’ils veulent embaucher, c’est que non seulement leur chiffre d’affaire a redémarré, mais que la croissance est tellement forte qu’ils sont sûr de pouvoir rentabiliser de nouveaux employés.

On le sait, la croissance économique n’est jamais exactement la même dans les 3 régions. Constate-t-on des différences entre régions ?

C’est vrai, les 3 économies régionales belges obéissent à des dynamiques forts différentes. Les entreprises sont respectivement 33% en Wallonie, 32% en Flandre et 27% à Bruxelles, à déclarer vouloir engager au 4ème trimestre.

De très bonnes nouvelles donc ?

Oui, mais il y a comme souvent un nuage noir, c’est le manque de main d’œuvre qualifiée. C’est formidable de vouloir engager, nous avons besoin de ces nouveaux emplois, pour alimenter la croissance économique et financer la sécurité sociale. Le problème, c’est que les employeurs ne parviennent pas à remplir suffisamment rapidement leurs postes vacants en raison des pénuries de talents, qui atteignent des niveaux record depuis quinze ans. Cela, tant au niveau national (77%) que dans les trois régions du pays : 83% des employeurs à Bruxelles et 75% des employeurs en Flandre et en Wallonie éprouvent des difficultés à remplir leurs postes vacants.

A ce point ?

Oui, on parle aujourd’hui d’un marché du travail dit "de candidat", c'est-à-dire que le pouvoir de négociation entre les entreprises et les talents qualifiés bascule résolument du côté des candidats qualifiés. Et ceux-ci s’attendent de plus en plus souvent à ce que les employeurs qui tentent de les séduire s’adaptent à leurs attentes.

Rien d’étonnant lorsque dans cette étude de Manpower on découvre que 77% des entreprises répondantes déclarent souffrir d’une pénurie de main d’œuvre. Le job, job, job, obsession légitime du précédent gouvernement devrait donc céder la place à un nouveau slogan formation, formation, formation. Formation professionnelle, mais aussi recyclage. Sans oublier que cette génération actuelle de travailleur va devoir plus que jamais apprendre toute sa vie et que c’est à l’école primaire et secondaire que l’on apprend les bases pour apprendre toute sa vie.


 

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